70 % des ménages wallons qui se chauffent au bois le font avec des bûches. Mais pour que le rendement soit écologique, économique et pratique, il y a tout un travail en amont. Un travail qui passionne un Welkenraedtois, Ghislain Deguelle. Un bonhomme savoureux qui ne cache pas son affection pour un bois qui se travaille à l’ancienne. Pour lui il n’y a rien de tel.
"Cela fait 30 ans que je fais ce métier. J’ai toujours adoré le bois et ça fait des années que j’ai décidé de me lancer", lance-t-il. "Aujourd’hui, il y a des gens qui veulent du bois bien emballé, déjà rangé. Ce n’est pas très écologique. Moi je les amène en vrac".
L’humidité, le secret
Le bon bois passe par une belle coupe, c’est vrai mais ce qui fait tout son rendement, cela reste le séchage. Pour le Welkenraedtois l’essence même de l’arbre importe peu. C’est l’humidité son pire ennemi.
"Il y a beaucoup de gens qui disent que le bouleau n,’est pas un bon arbre. Mais ce n’est pas vrai. Tout dépend du séchage. Et nos grands-parents disaient, un bouleau bien sec vaut un chêne. Mais cela prend du temps. Avec du bois bien frais, il faut deux ans de séchage. Tout dépend aussi où le bois est stocké. Ça peut mettre moins de temps en fonction du vent".
L’humidité est un cauchemard mais cela fait aussi 30 ans aussi qu’il doit vivre avec les coups durs du secteur. Après le marché de l’est qui amène du bois par semi-remorque, il y a eu le scolyte. Mais fort heureusement, celui-ci n’a pas empêché de continuer à bosser, mais soyons honnête, ne vivre que par le bois de chauffage est tout de même devenu impossible pour Ghislain Deguelle. S’il doit sa place dans le secteur c’est aussi grâce à une grande diversification. "On ne saurait pas être riche mais au moins, on vit", conclut le Welkenraedtois.