Le samedi 27 juin2020, dans l’après midi, tout le quartier de la rue Entre-les Ponts à Ensival était en émoi. C’est qu’un homme s’était retranché dans sa maison et menaçait de la faire exploser. Tout le voisinage était évacué par les forces venues en nombre sur les lieux. Finalement, au bout de cinq heures de négociations, l’homme sortait de son habitation et se rendait sans résistance. Arrêté, il passera un gros mois en détention préventive.
Cet homme, Jean C., aujourd’hui âgé de 59 ans, a dû répondre de ce fort Chabrol devant le tribunal correctionnel. Où il aexpliqué ne pas se souvenir des faits. "J’avais beaucoup bu. Je dormais et lorsque les forces spéciales sont intervenues, je me suis levé pour voir ce qu’il se passait." Il a reconnu "un comportement stupide". "Mais quand je buvais, je n’étais plus moi-même", a-t-il ajouté.
Une version confirmée par différents témoins et personnes auditionnées qui parlent d’un homme "charmant lorsqu’il n’a pas bu". Quand il est sous influence de la boisson par contre, ils font état de comportements déplacés, de menaces et d’insultes.
Dans ce dossier, l’homme est d’ailleurs aussi poursuivi pour avoir menacé son fils avec deux couteaux ou encore pour harcèlement sur son épouse. Des armes prohibées avaient aussi été retrouvées au domicile du prévenu qui en a fait abandon volontaire.
Pour ces préventions, le ministère public avait réclamé une peine totale de 40 mois de prison, sans toutefois s’opposer à un sursis probatoire.
L’avocat de la défense, Me Bertand Thomas, qui reconnaît le "comportement stupide" du prévenu, avait plaidé en faveur d’une peine avec sursis, estimant que le quinquagénaire n’avait pas l’intention de faire sauter sa maison. Il assurait qu’il n’y a plus de problème depuis que son client est abstinent.
Finalement, Jean s’en tire bien : 18 mois de prison avec sursis probatoire.
Luc Brunclair