Nos Cités et le Foyer Malmédien vont fusionner très officiellement le 1er janvier prochain, sous le nom de Fagnes & Plateau. C’est une obligation, imposée par la région wallonne, alors que Nos Cités est déjà née sur les cendres de la scission de Nosbau quand la Communauté germanophone a récupéré les compétences sur le logement. On parle bien ici de fusion entre les deux sociétés de logements de service public, « une fusion par absorption du Foyer Malmédien, puisqu’on conserve le seul numéro de Nos Cités, mais tout cela s’est fait de manière sereine et longuement discuté et négocié », précise André Piron, actuel président du Foyer Malmédien. Même sérénité dans le chef de Lambert Demonceau, président lui de Nos Cités. « La fusion s’est faite de manière rationnelle, entre deux sociétés de logements relativement équivalentes. Ce qui a été déterminant c’est le caractère semi-rural des deux régions concernées, avec sensiblement les mêmes profils de locataires, mais aussi la taille des deux sociétés qui se valent. »
Nos Cités couvre 5 communes, Aubel, Plombières, Welkenraedt, Thimister-Clermont et Baelen, pour 6 communes pour le Foyer Malmédien, à savoir Waimes, Malmedy, Stavelot, Trois-Ponts, Stoumont et Lierneux. « On voit qu’on a un lien direct entre les communes de Baelen et Waimes qui se touchent à hauteur de la baraque Michel. » La nouvelle société comptera ainsi un millier de logements, pour un peu plus de 2.100 locataires actuellement. Et si la fusion en elle-même n’apportera pas de changements fondamentaux, les 16 équivalents temps-plein seront conservés, le siège social sera établi à Malmedy, avec deux sièges administratifs, à Malmedy et à Welkenraedt. « Nous voulions conserver cette proximité. La fusion ne doit pas apporter de changements pour les locataires eux-mêmes », précise Lambert Demonceau.
Restera une embûche de taille, qui pourrait rapidement apparaître, à savoir les finances. Alors que les deux (anciennes) sociétés de logements de service public ont lancé chacune leur plan de rénovation d’une centaine de logements chacune. « Cela représente plus de 6 millions d’euros en tout, mais si on doit investir sur fonds propres autant d’argent, cela deviendra rapidement problématique », anticipe André Piron, réclamant de facto un soutien plus important encore de la région wallonne pour faire face aux coûts qui augmentent pour rénover les logements, avec pour objectif d’arriver à plus de 40% des habitations répondant à la norme PEB B. On notera encore qu’un conseil d’administration extraordinaire des deux sociétés actuelles est programmé le 7 novembre pour avaliser, administrativement et juridiquement cette fusion. (O.T.)