Juste après le journal, dans Contrechamp, Audrey Degrange reçoit Fabrice Discry. Le délégué permanent du Syndicat National du Personnel de Police et de Sécurité. Un syndicat présent toute cette semaine à la Cour d’Assises de Tongres où est actuellement jugé le meurtrier présumé d’Amaury Delrez, ce policier abattu dans l’exercice de ses fonctions à Spa voici 4 ans. Une présence symbolique mais aussi l’occasion pour le syndicat de dénoncer les violences rencontrées quotidiennement par le policier. Nos zones de police n’y échappent pas...
« On ne comprend pas cette violence à l’égard des policiers, explique Fabrice Discry. Les chiffres font peur. Dans la Zone de Police Vesdre qui couvre Verviers, Dison et Pepinster, ce sont 72 cas de rebellions par an. Ça veut dire que tous les 5 jours, un policier fait face à des menaces, c’est vraiment inacceptable. Quand on analyse le profil des auteurs, on a de plus en plus de consommation d’alcool liée ou non à la consommation de stupéfiants. Dans les ZP Vesdre et Pays de Herve, les policiers sont confrontés à des récidivistes. De plus en plus de faits sont commis par des récidivistes et donc les policiers connaissent « leur client » et en sont victimes. Je me demande alors comment est-ce possible que ces auteurs de violences puissent récidiver ainsi ? Il y a quelque chose du côté de la Justice qui ne fait pas son oeuvre. C’est pour ça que nous demandons systématiquement les peines les plus lourdes prévues par le code pénal. Il y aurait alors peut-être moins de récidive. »