Tout respire la passion du pain chez Simon Burton. Mais pas n’importe lequel : un pain artisanal conçu suivant une méthode de travail traditionnelle. Un pain qui se mange sans faim. Cette passion, c’est sa maman qui lui a transmise. A l’époque, Simon Burton adorait préparer des pâtisseries. " Elle cuisinait vraiment bien. Moi, j’ai toujours aimé l’aider à préparer les repas. Je m’occupais du dessert et elle du reste. En France, il existe des études pour la pâtisserie et pour la boulangerie. En Belgique, les deux sont scindés. Donc, même su j’ai choisir la boulangerie, j’ai quand même la formation pâtissier. Mais j’ain décidé de me concentrer sur le pain et les méthodes anciennes ", explique Simon Burton.
En février dernier, Simon Burton ouvre sa propre micro-boulangerie dans l’ancien garage familial à Arbrefontaine. 25 mètres carrés d’atelier tout au plus mais suffisant pour fabriquer un pain fait maison. Entre respect des traditions et savoir-faire unique, Simon n’a pas choisi la facilité. "Ni la facilité, ni la rentabilité. J’ai décidé de travailler avec de bons produits. Les grandes surfaces gagnent beaucoup plus que nous. Mais au niveau de la passion, on est gagnant à 2000 %", raconte Simon Burton.
Boulanger, métier en pénurie
C’est au prix de nombreux sacrifices que Simon Burton participe à ces EuroSkills en Autriche. Pour mieux se préparer, il a fermé sa boulangerie durant deux mois. Vainqueur du Trophée Wanet qui récompense le meilleur apprenti francophone en boulangerie-pâtisserie, Simon ne part pourtant pas avec un esprit compétiteur. "Le principal pour moi, c’est la formation qu’il y a pour ce concours. Et pouvoir nouer de contacts dans ce métier. Le promouvoir aussi puisque d’est un métier en pénurie".
Médaille autour du cou ou pas, Simon Burton retrouvera avec plaisir son atelier. Et ses clients dans les villages environnants qui trépignent d’impatience de retrouver leur boulanger préféré. (Manu Yvens)