Un véritable reflet de la société, c’est ce que sont nos stations d’épuration. Médicament, hormones, stupéfiant voir objets, les eaux usées révèlent des données insoupçonnées. Leur surveillance est donc essentielle en cas de crise sanitaire car elle permet de prévoir un rebond ou une disparition de la Covid-19.
C’est la spin off namuroise, E-Biom, qui est en charge d’analyser les échantillons prélevés dans 16 stations d’épuration wallonnes dont celle de Wegnez gérée par la SPGE. Là-bas, on procède, deux fois par semaine, aux prélèvements des eaux en entrée de station. Les échantillons, maintenus à froid pour éviter une dégradation ou une multiplication du virus qui pourraient fausser les résultats, retournent ensuite à Namur où ils sont soumis, à un protocole semblable à celui du test PCR. "On peut avoir un effet prédictif jusqu’à 10 jours", note Nathalie Florin, Chargée de communication à la Société Publique de Gestion de l’Eaux.
Des données essentielles qui sont aussi indépendantes de la stratégie de testing. La surveillance des eaux usées est donc bien un outil complémentaire aux indicateurs existants. Une aide précieuse dans la lutte contre le coronavirus qui devrait permettre aux décideurs d’affiner leur stratégie.