1000 jeunes pousses, de 22 espèces indigènes différentes, à planter sur cette parcelle de 300m2. Le défi est de taille. Il vise à recréer une forêt primitive, très dense, à côté de l’arboretum. Pour le relever, le collectif de citoyens Thimister-Clermont en transition des citoyens a pu compter sur de nombreux volontaires. De tous âges.
Une forêt, 10 fois plus rapidement
3 arbres par mètre carré d’essence et d’hauteur différentes, cela peut sembler beaucoup. L’idée est de reproduire une forêt primitive qui existait ici voilà 400 à 500 ans, avant que l’activité humaine ne perturbe le milieu.
Une sorte de mini jungle très dense, un réservoir de biodiversité, qui va pousser vite, très vite. Les espèces entrant en symbiose et en concurrence.
"C’est une méthode qui nous vient du Japon, du professeur Akira Miyawaki qui a maintenant plus de 90 ans. Il a étudié et observé les forêts toute sa vie et en fait, son approche, c’est de dire: si on prend la mécanique naturelle d’une forêt, il faudrait 200 à 300 ans pour retrouver une forêt très sauvage. Mais grâce à cette méthode, on va 20 fois plus vite. Donc en 20 ans, les arbres vont faire 20 à 30 mètres de haut mais c’est surtout la complexité de l’écosystème, explique Nicolas de Brabandère de Urban Forest
Un laboratoire à ciel ouvert
Face aux incendies de forêt, l’idée des citoyens de Thimister-Clermont en transition au départ était de lutter contre la déforestation. En optant pour cette forêt primitive, ils ont plutôt choisi de réaliser un laboratoire à ciel ouvert qui pourrait servir d’exemple. Notamment dans le zoning des Plénesses.
Un sentier didactique traversera cette nouvelle forêt et reliera d’autres sentiers de la commune. Il permettra de découvrir le genre de forêt qui devait exister ici voilà 400 à 500 ans et de se reconnecter à toute cette biodiversité. (Au.M)