Voilà des dizaines d’années, les encombrants étaient enfouis sous terre dans de nombreuses communes. La Wallonie compterait ainsi 900 décharges sur son territoire. A Herve, la majorité communale a décidé de transformer son ancienne décharge en un lieu propice à la biodiversité.
Durant des années, ces 20.000 mètres carré, servaient à la Ville de Herve comme décharge. On y enfouissait les déchets. Fermée voilà plus de 35 ans, la nature y a repris ses droits. Les ouvriers communaux de Herve ne ménagent pas leur peine pour l’aider.
« C’est sympa, car on remet de la végétation dans une zone qui était un peu abandonnée, qui était utilisée à d’autres fins, explique Bertrand Chaumont, ouvrier polyvalent à la Ville de Herve. C’est sympa de faire des projets qui vont durer dans le temps, comme ça".
Des travaux réalisés à 100% en interne
Au total, 27 arbres fruitiers hautes-tiges d’anciennes variétés sont plantés et 200 mètres de haie indigène. Le reste des aménagements a été effectué, toujours en interne, dans les moments de creux.
"Il y a eu plusieurs créations : des sentiers pour faire le tour de l’ancien remblai, il va y avoir un observatoire pour voir la zone humide où s’abriteront les tritons. On a aménagé un coin avec des bois pour servir de refuge aux animaux ainsi qu’un hôtel à insectes. Il y a des zones avec des pavés pour les lézards. On a aussi laissé des arbres morts pour à nouveau favoriser la faune", détaille Grégory Lechanteur, contremaître à la Ville de Herve.
Une zone riche en biodiversité, ouverte aux citoyens
Favoriser la biodiversité du site, l’accueil des plantes indigènes et de la faune sauvage, c’est depuis le départ l’objectif des autorités communales de Herve.
« Il y a quelques années, le ministre de l’Environnement laissait la possibilité de réhabiliter les anciennes décharges communales. Et nous avons saisi l’opportunité pour déposer un permis et créer une zone naturelle», explique le bourgmestre d’Herve, Marc Drouguet.
Des panneaux didactiques devraient ensuite être placés pour sensibiliser les promeneurs et leur expliquer l’intérêt écologique de telle ou telle réalisation.
« On a la volonté de pouvoir vraiment laisser la possibilité aux gens de voir ce qui s’y passe, mais on doit encore trouver la manière. L’idée est de privilégier la biodiversité et de la maintenir", souligne le maïeur hervien.
Le verger devrait être également clôturé à l’avenir pour permettre aux moutons de pâturer tout en laissant passer la petite faune.
Aurélie Michel