Il y a encore quelques semaines, les pilotes de motocross se succédaient pour s’entraîner sur le terrain de Lierneux. Aujourd’hui, sur ordre des autorités, il a dû fermer. L’accès y est interdit. En cause un permis d’exploiter inexistant depuis fin 2019. Si les autorités ont été clémentes jusque là, il a fallu faire respecter la loi. "Un riverain a porté plainte. La plainte a suivi son cours et nous avons dû faire fermer le circuit. C’était la loi. Il faut que le propriétaire possède ce permis d’exploitation. Avec ce fameux permis, nous ne serons pas contre une réouverture. Au contraire", explique le Bourgmestre André Samray.
Pour décrocher ce fameux permis de classe 1 et ainsi pouvoir ouvrir 3 fois par semaine, le propriétaire, André Mathieu doit se mettre en ordre et réaliser une étude d’incidence. Coût:35.000 euros. Incohérent pour le propriétaire. "C’est un permis que l’on doit posséder pour les entreprises seveso. Je ne comprends pas", ajoute André Mathieu.
Un appel aux dons a donc été lancés pour permettre à Lierneux de rouvrir son tracé qui a notamment servi pour la manche mondiale des juniors en 2014, et permettre aux meilleurs pilotes mondiaux de venir s’y ré entraîner. Mais au-delà de la problématique lierneusienne, c’est aujourd’hui tout le monde du motocross qui craint pour son avenir. Car ce circuit n’est malheureusement pas un cas isolé. "C’est le motocross qui disparaît au travers de la disparition de ces circuits", lance Julien Lieber, le jeune retraité du motocross mondial. Alors qu’un autre ancien pilote mondial, Laurent Brévers ajoute : " si on ne bouge pas, on va devoir continuer à faire énormément de kilomètres pour pouvoir nous entraîner. Depuis plusieurs années, ce n’est pas moins de 60 circuits qui ont disparu".
Le cas Lierneux aura en tout cas eu le mérite de faire parler de lui. Aujourd’hui les autorités semblent vouloir réfléchir à la problématique des circuits wallons. Le monde du motocross croise les doigts. (MB)