Trop tôt pour mesurer l'incidence du loup sur les populations de cervidés!

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L’ Hertogenwald est depuis près de 40 ans un territoire expérimental voir pilote sur le plan cynégétique mais aussi scientifique. Ici, la gestion mise en oeuvre vise l’équilibre entre la faune et la flore. Aussi, une attention toute particulière est portée à l’évolution des populations de cervidés. Déplacements et comportements sont passés au crible à l’aide de diverses méthodes comme les recensements annuels mais aussi la pose de colliers GPS comme nous l’explique Julien Lievens, technicien à la cellule "faune" du Département de l’Etude du Milieu Naturel et Agricole (SPW) 

"Sur le point d’appâtage, on installe un fusil anesthésiant qui est automatique. Là, on est à 400 mètres de distance avec un câblage et on a une télécommande qui permet de pouvoir diriger le fusil anesthésiant pour vraiment arriver à l’endroit où on doit tirer. Il faut attendre un quart d’heure avant d’aller sur l’animal ensuite dès qu’on le retrouve on lui couvre la tête pour ne pas qu’il soit embêté par les lampes de poche et quand ça marche bien, trois quarts d’heure c’est déjà très bien le temps de lui poser un collier GPS. C’est un collier qui pèse moins d’un kilo. Il est muni d’une balise GPS et d’une batterie. On peut avoir une donnée toutes les heures pendant deux ans et il y a un sytème d’autolargage. Deux ans après, jour pour jour, le collier tombe et cela permet de récupérer  le collier et de pouvoir le re conditionner plusieurs fois". 

Avec le retour du loup, la pose de ces colliers a été renforcée sur le territoire de l’Hertogenwald et ce afin de mieux comprendre l’effet du prédateur sur le comportement des cervidés même si l’on peut déjà dégager quelques observations il est encore trop tôt pour mesurer son impact mais on y travaille histoire d’avoir des données scientifiques objectivées et non des ressentis comme nous le confirme Alain Licoppe - Attaché scientifique SPW - Département de l’Etude du Milieu Naturel et Agricole : 

" A l’heure actuelle sur le secteur, on a cinq biches équipées de colliers GPS dont trois tout récemment donc on va devoir attendre un tout petit peu d’avoir récupéré les données et de les traiter pour analyser les potentiels effets du prédateur tout en sachant que c’est pas évident de faire la différence entre l’effet du loup et l’effet de la pression de la chasse qui est un mode de gestion bien présent et assez intensif dans l’Hertogenwald". 

Ce soir, c’est recensement nocturne dans l’Hertogenwald. A la manoeuvre le Département de la Nature et des Forêts. Une dizaine d’agents du cantonnement de Verviers sont mobilisés cette nuit ainsi que des chasseurs comme le veut la tradition afin d’assurer un comptage dit contradictoire. C’est la 3e nuit de comptage, il y en aura 4 en tout. 

"Nous comptons tous les animaux de la faune sauvage que nous rencontrons pendant les trajets qui sont strictement les mêmes d’une fois à l’autre - nous explique Yves Pieper, le Chef de Cantonnement de Verviers.  Il y a un plan de tir pour l’espèce « cerf » donc cervidés et l’objectif est de connaître la tendance d’une année à l’autre pour calculer les plans de tir en conséquence". 

Depuis quelques années, la tendance ici est à la baisse par rapport à d’autres territoires en Région wallonne, une diminution des populations de cervidés sous contrôle qui jusqu’à présent n’est pas conséquente au retour du loup. 

" Au niveau de ce massif de l’Hertogenwald - poursuit Yves Pieper - c’est en régression. C’est voulu pour justement avoir un équilibre entre la faune herbivore et la forêt parce que s’il y a un excès de cerfs, notamment , la forêt n’arrive plus a se régénérer dans sa diversité naturelle donc il faut que les populations soient contrôlées par la chasse et soient en équilibre."  

Au terme des quatre comptages nocturnes de ce printemps sur les quelques 6000 hectares que compte la forêt domaniale de l’Hertogenwald occidentale, la moyenne est de 120 cerfs et biches contre  111 en 2022 et 119 en 2021. Certes ce sont des estimations puisqu’il n’est pas possible de recenser l’ensemble des animaux mais elles semblent toutefois indiquer une stabilité des populations de cervidés et ce malgré la présence de la meute d’Akéla sur le plateau des Hautes Fagnes. (Abi) 

 

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