Stoumont : le jeune Bastien, en quête de mues de cerfs

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Bastien est passionné de mues de cerfs. Avec son grand frère, il a pris pour habitude, chaque année, de partir dans la forêt à la recherche de ces bois de cerfs tombés après la mue. Pour un ado de 16 ans, c’est une passion hors des sentiers battus.

"Cela vient de ma famille. Mon père et mes oncles cherchaient avant moi. Avec le temps, je m’y suis mis et aujourd’hui, j’y vais tout seul", explique Bastien.  

La période de recherche dépend évidemment des mues de cerf. Même si on peut en trouver toute l’année, la « chasse aux bois » est surtout très intense de la mi-février à début avril, moment où les cerfs perdent leurs bois. Et pour les trouver, Bastien utilise une méthode bien définie.

"J’ai juste besoin de jumelles, qui me permettent de vérifier de loin si j’aperçois bien un bois de cerf et pas une branche, et de mon vélo électrique, qui me permet de me déplacer rapidement pour être avant d’autres chercheurs sur place".  

Jusqu’à 15€ le kilo 

Il piste comme un chasseur. Arbres écorchés par les bois des cerfs, excréments et même empreintes, Bastien connait tous les indices précieux pour sa quête. Et ça paie ! Cette année, il en a déjà trouvé 13 ! L’année dernière avait aussi été couronnée de succès puisqu’il en avait trouvé 21. Mais qu’en fait-il ?

"Alors ça c’est la question, que faire avec ces bois?", sourit-il. "Je les cherche plutôt pour le moment de la trouvaille, l’émotion, l’adrénaline. Mais une fois que j’en ai beaucoup, c’est vrai que je les mets dans le coin de ma chambre et que je n’en fais pas grand-chose. Du coup, comme cela fait 6-7 ans que je cherche, j’en ai revendu une partie et j’ai gardé les meilleurs. Il y a quand même beaucoup d’acheteurs. Les bois peuvent se vendre jusqu’à 15€/kg, mais si on compare avec le nombre d’heures que je passe à chercher, ce n’est pas grand-chose", avoue-t-il.

"Il y a de la concurrence"   

Bastien a quand même gagné entre 700 et 800 euros l’année dernière grâce à la vente. Pour les amoureux de la nature et des cervidés qui seraient intéressés, il est important quand même de préciser qu’il est très rare de croiser des cerfs pendant la quête de leurs bois. Vous risquez plutôt de tomber sur d’autres personnes qui recherchent le même trésor que vous.

"Il y a de la concurrence, surtout en prairie. Il faut essayer d’être le premier sur les lieux dès que le jour se lève. Ça m’arrive régulièrement de croiser d’autres chercheurs, qu’ils soient en voiture ou à pied. Donc quand j’y vais le matin, je pars environ deux heures pour explorer les prairies. Et parfois, je pars du matin au soir pour rentrer dans le bois et quadriller un grand périmètre".

Trouver des bois de cerfs n’est pas une chose simple et cela prend du temps. Il faut envisager de partir en moyenne 3 à 4h pour trouver le précieux graal. Mais cette activité permet aussi de reprendre un bon bol d’air frais et de se reconnecter un peu à la nature. (Nicolas Lesecque)

 

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