Un projet d’unité de biométhanisation, du côté de Refat, sur la commune de Stavelot, soulève de vives craintes de la part des riverains, qui craignent des pollutions, du charroi lourd et d’autres nuisances olfactives. Ce projet situé juste à la sortie d’autoroute, est porté par un agriculteur de Recht, qui possède déjà une centrale de biométhanisation à Recht, s’étendra sur 11.000 M2 quand même, pour 2.500 M2 pour l’unité elle-même, est soumis à enquête publique, qui est toujours en cours. Ce sera à la Ville de Stavelot de délivrer, ou non, le permis. Ce permis unique de classe 2 pour la construction et l’exploitation de l’unité de biométhanisation implique aussi le maintien en activité d’un établissement d’hébergement avec manège et écuries pour chevaux.
Une pétition a été initiée, elle a déjà récolté plus de 250 signatures, avec de nombreux commentaires sur les désagréments autour de l’unité de Recht, en termes de pollution ou de nuisances olfactives. Des riverains qui sont remontés, et expliquent eux-mêmes le principe de biométhanisation dans leur pétition en ligne:
"La biométhanisation consiste à utiliser les déjections animales mêlées à des cultures intermédiaires (maïs, avoine, orge, etc.), des résidus céréaliers et à les mélanger dans un digesteur, aussi appelé « méthaniseur ». Cette grosse marmite chauffe la mixture à 38 °C pendant au moins 40 jours, voire, selon les installations, jusqu’à 200 jours. Du méthane se dégage de cette marmite. Il est ensuite converti en gaz et envoyé dans le réseau. La chaleur dégagée par le dispositif sert quant à elle à chauffer l’exploitation. Ce qui sort du digesteur est appelé « digestat » : un concentré d’azote, de phosphore et de micro-organismes qui seront ensuite épandus sur les terres en guise d’engrais. Le gaz est produit en laissant pourrir des déchets (purin, fumier, déchets d’(abattoir, graisses alimentaires, déchets de fruits et légumes, etc. )", déplorent-ils.
Le promoteur, un agriculteur de Recht qui était pionnier dans cette technique de valorisation des déchets en lançant voici plus de 20 ans déjà sa propre unité de biométhanisation à Recht, a pu présenter ses arguments lors de la réunion publique en ligne, mercredi soir, notamment au niveau écologique et réduction de CO2. "On estime pouvoir produire de l’électricité pour 3.700 ménages grâce à ce procédé d’énergie régénérative", a-t-il expliqué.
Une réunion qui a duré près de 4h et réunissant une trentaine de riverains des hameaux et villages directement concernés, à savoir Refat, Francheville et Hovegnez sur Stavelot, mais aussi Pont, Bellevaux et Ligneuville sur la commune de Malmedy.