Nous sommes à la mi-janvier et pourtant les chasseurs, du territoire les Mousseux à Hockai, continuent de se rassembler. La chasse devait prendre fin en décembre, mais elle a été prolongée d’un mois pour tenter d’atteindre le quota, imposé par le Département de la Nature et des Forêts (DNF). Ce quota est loin d’être atteint, c’est notamment une conséquence de la présence des loups sur notre territoire.
Il y a probablement une dizaine de loups dans la région. Un loup a besoin de 3 kilos de viande par jour. Bien entendu, les animaux de la forêt ne sont pas les seules cibles des loups. Les moutons et les génisses sont aussi victimes mais les éleveurs sécurisent de plus en plus leurs enclos. Par conséquent, les loups se rabattent sur le gibier. C’est donc difficile pour les chasseurs de respecter les plans de tire. Le DNF a bien conscience de cette problématique. "L’année dernière, le DNF a déjà dit que pour certains territoires, il n’y aurait pas d’amende. Mais cette année ci, on va voir", explique Francis Lemmens, le titulaire du droit de chasse.
Quand un chasseur trouve une victime des loups, le DNF vient alors constater et cette bête fait partie du quota, mais évidement, des nombreux animaux sont introuvables. Ce mois supplémentaire va donc permettre aux chasseurs de se rapprocher du quota même s’ils sont contre cette pratique en janvier. "Ca m’ennuie de chasser en janvier parce que les biches ont été fécondées. Elles ont déjà été dérangées pendant 3 mois et ici, on continue. C’est un problème, mais nous n’avons pas le choix", témoigne Didier Schmitz, le garde chasse.
Il manque encore 60% du quota à cause des loups qui rodent. En plus de tuer les animaux de la forêt, les loups entraînent les cervidés à se délocaliser. Les chasseurs ont difficile à croire qu’ils parviendront à compléter le quota d’ici le 31 janvier.