Depuis plusieurs semaines déjà, nos rivières ont atteint un seuil critique. Elles devraient normalement afficher de 20 à 40 cm de plus selon les endroits. Une situation qui n’est guère encourageante. Car ce n’est pas la pluie de cette nuit, qui a heureusement rafraichi l’atmosphère, qui aura sauvé la situation. « Dans le bassin de la Vesdre, les rivières sont très basses. On a 50 cm. Hier on était à 48 cm. On a augmenté légèrement pendant la nuit mais dès que le soleil reviendra cela descendra aussitôt. C’est critique pour les poissons, les petits insectes. Ils n’ont pas assez d’eau et pas assez d’oxygène dans l’eau », précise Joelle Stassart, chargée de communication du Contrat de Rivière Vesdre
Les solutions miracles, malheureusement n’existent pas. La pêche a déjà été interdite au moins jusqu’au 12 août dans tous les sous-bassins. Les centrales hydroélectriques du long de la Vesdre sont, elles aussi, à l’arrêt. Mais à petite échelle, quelques solutions permettraient tout de même de ne pas accélérer inutilement le phénomène. « Ce qu’on peut faire, c’est utiliser l’eau de manière raisonnée, pas de lavage de voitures, pas de remplissage de piscine. On peut aussi éviter la création de petits barrages dans la rivière. On l’a tous fait étant enfant. Les enfants peuvent continuer à s’amuser mais une fois qu’ils repartent, ce serait bien de les enlever afin que l’eau puisse garder du mouvement. C’est très important ».
Il faut penser à l’avenir.
Alors qu’il y a un an, la situation était diamétralement opposée, il faut aujourd’hui penser davantage à des périodes comme celle que l’on connaît actuellement. Ce climat devrait s’accentuer dans les années à venir. D’où l’importance d’agir le plus rapidement possible pour nos rivières. « On va devoir réfléchir à comment on aménage. Il faudrait végétaliser un peu plus pour créer de l’ombre qui aide la faune et la flore, par exemple. La rivière réchauffera moins vite. Il faut les protéger un maximum car si elles ne sont plus là, nous ne serons plus là non plus, on a besoin d’eau », ajoute encore Joelle Stassart.