Les fonctionnaires délégué et technique de la Région wallonne ont refusé le permis pour les 5 éoliennes en projet à Bernister, sur les hauteurs de Malmedy. Un projet porté par la société allemande EE Malmedy et soutenue par la Coopérative Courant d’Air, basée à Elsenborn. Mais la Région wallonne refuse donc le permis, pour de multiples raisons. « La première c’est ce qu’on appelle l’inter-visibilité entre ce projet et celui, accordé, de 10 éoliennes à Cronchamps. La distance minimale est de 2,1 km, trop peu pour la Région wallonne », détaille Ersel Kaynak, échevin en charge de l’aménagement du territoire à Malmedy, qui nous confirme ce refus. « Autre argument de poids, ce sont les impacts négatifs sur plusieurs espèces, dont la cigogne noire, le milan royal ou encore la chauve-souris. Les propositions de mesures compensatoires pour atténuer ces nuisances proposées dans l’étude d’incidences semblent trop faibles pour la Région wallonne. Les risques sont trop grands pour ces espèces. Par ailleurs, si les parcs éoliens peuvent s’implanter en zone forestière, cela ne peut pas se faire en zone de feuillus, hors une éolienne se trouverait à 35 m seulement d’un peuplement de hêtres », poursuit l’échevin malmédien. On ajoutera que la RTBF, qui dispose d’un pylône à Bernister, avait émis un avis négatif, par crainte de perturbations dans les ondes. Le circuit de Spa-Francorchamps, lui-même, avait émis un avis réservé, en raison des risques d’ombres portées sur la piste, ce qu’ont mis en évidence aussi les fonctionnaires délégué et technique, en y ajoutant plusieurs maisons isolées notamment à Meiz qui seraient victimes de ces ombres portées. « Il faut savoir aussi que Stavelot avait émis un avis négatif, alors qu’à Malmedy nous avions émis des remarques, positives et négatives, sur ce projet à Bernister. Par ailleurs, pas moins de 605 remarques, dont 554 négatives, avaient été émises sur la seule commune de Malmedy lors de l’enquête publique. Ce sont tous ces argumlents qui ont pesé dans la décision de refus de permis. Il reste bien entendu les recours éventuels à introduire par le promoteur. » (O.T.)