Ce lundi, les bourgmestres de 3 communes wallonnes et 3 néerlandaises et une flamande se sont rassemblés pour parler d’un avenir commun. Suite à différents événements, notamment les inondations de l’année passée, plusieurs problèmes ont été soulevés. Pour trouver des solutions, ces communes aimeraient créer un parc paysager. Un agriculteur que nous avons rencontré n’a pas attendu cette coopération transfrontalière pour se lancer.
Noisetiers, hêtres, frênes... disséminés dans une prairie et à ses abords. Ce type de paysage se fait de plus en plus rare dans le Pays de Herve. Pourtant, le bocage a bien des avantages. Certains le constatent, Luc Hollands a replanté des arbres dans ses prairies après s’être lancé dans la production bio il y a 10 ans. "Selon moi, ce n’est pas incompatible avec une production efficace. C’est en fait une pratique qui était très développée avant et qui a tendance à disparaître. Cela donne de l’ombre, de l’alimentation et un sol moins sec qui retient mieux les eaux", souligne-t-il.
Un Parc Paysager transfrontalier pour plus de bocages
C’est également l’avis des politiques qui se sont rassemblés pour parler de la création d’un parc paysager. Parmi les 7 communes présentes 3 sont wallonnes, Plombières, Aubel et Dalhem. Les autres sont flamandes ou néerlandaises. "On voit que dans la communes flamandes des Fourons, quelques agriculteurs sont revenus à ce modèle qui fait aussi le charme de notre localité. C’est quelque chose qu’on doit préserver aussi bien sur le plan écologique que touriste", juge Marie Stassen, la bourgmestre de Plombières.
Les agriculteurs n’ont évidemment pas attendu cette idée de parc paysager pour échanger des idées. L’intérêt est de rassembler ceux de cette région spécifique, car leurs actions sont liées. Ils font partie d’un même bassin versant, mais une langue les sépare. "Le projet a vu le jour lorsque différentes communes néerlandaises nous ont interpellés après de fortes pluies. Ils ont remarqué que la pollution de l’eau en aval était préoccupante. Cette eau venait de notre territoire. C’est un événement qui pousse aujourd’hui à ce que nous travaillons ensemble pour améliorer les choses", explique Luc Hollands.
"Bocage sans frontière" retenu lors d’un appel à projets
En plus d’améliorer l’agriculture, ce projet transfrontalier viserait à améliorer le tourisme de la région et à faciliter les échanges entre les Pays-Bas et la Belgique. Après avoir été retenu lors d’un appel à projets en 2021 sous le nom de "Bocage sans frontières", les 7 communes rédigent un plan directeur. Celui-ci devra être déposé avant mai 2023. D’ici là, les citoyens, agriculteurs et entrepreneurs des différentes communes concernées seront également appelés à donner leurs idées. (P.J.)