Patrimoine Nature: journée de gestion pour gérer l'impact du castor

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Ils sont une dizaine de courageux à avoir bravé le temps bien humide de ce samedi matin pour s’atteler à un travail de terrain qui demande pas mal d’huile de coudes. Des bénévoles qui œuvrent régulièrement, loin des caméras en temps normal, pour entretenir leurs réserves naturelles éparpillées sur plusieurs communes du sud de l’arrondissement. Direction Bagatelle, un lieu-dit pas très loin de Baugnez sur les hauteurs de Malmedy, dans les pas de ces bénévoles de l’ASBL Patrimoine Nature. ASBL qui gère une centaine d’hectares de réserves naturelles réparties sur les communes de Waimes, Malmedy, Stavelot et Trois-Ponts. Des petites mains qui s’activent pour  la préservation de notre patrimoine naturel. «  Cette réserve-ci est un des plus petites, 3 hectares plus ou moins. Nous en avons plusieurs autres, en propriété ou en gestion, pour une centaine d’hectares en tout sur les 4 communes », détaille Raphaël Thunus, le président de cette ASBL Patrimoine Nature.

Samedi matin, une nouvelle journée de gestion était organisée à Bagatelle, avec un objectif bien précis, éviter les dommages causés par une famille de castors établie depuis plusieurs années dans un des plans d’eau de la réserve naturelle. « La mission aujourd’hui est de créer un canal pour éviter le débordement du plan d’eau. Le castor a rehaussé les berges au fil des ans, ce qui fait que l’eau s’écoule dans le champ voisin et inonde celui-ci. » Pas de quoi faire plaisir à l’agriculteur. Et donc les bénévoles creusent un canal, bèches et pelles à la main, pour dévier le trop plein qui rejoindra le ruisseau en aval. « C’est très beau ce que fait le castor, mais il faut que l’agriculteur puisse valoriser son champ », sourit Nathalie, jeune bénévole à Patrimoine Nature, qui manie les outils avec dextérité et surtout beaucoup de conviction. « Ce que nous faisons ici est utile. » Elle n’est pas la seule juniors comme on les appelle au sein de l’ASBL, il y a aussi ce matin-là son frère Florian, Pierre, Martin et François, qui secondent les plus âgés.

De la main d’œuvre déterminée à construire, jour après jour, un environnement meilleur et préservé. « J’adore la faune et la flore qu’on a chez nous, mais ici avec les dégâts du castor il y a certaines espèces qu’on ne voit plus, alors donner un petit coup de ménage pour entretenir et revoir les oiseaux extraordinaires, c’est ce qui me motive. Le moindre petit coin sauvage qui peut garder des espèces protégées et rares, c’est important de l’entretenir », nous confie François, motivé également par la présence des autres jeunes qui, finalement, passent un bon moment tout en faisant œuvre utile. Tout est fait pour que tout le monde puisse cohabiter en parfaite harmonie, la faune, la flore et les humains. (O.T.)

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