De la route Charlemagne à la sortie d’Henri-Chapelle, on ne les voit quasi pas. Et pourtant ! Ici sont entreposés pas moins de 25 000 pneus usagés. Ce qui ne manque pas de susciter la crainte des riverains et des autorités communales. 3 mois avaient été donnés à l’exploitant pour liquider ce stock impressionnant mais aujourd’hui, rien n’a bougé. Il semble même que de nouveaux pneus sont venus s’entasser depuis.
Convoqué une première fois, l’exploitant controversé ne s’est pas présenté. Un plan d’évacuation avait été également exigé pour ce 10 juin. Une nouvelle fois sans réponse. Cet après-midi, le Bourgmestre de Welkenraedt a pris un nouvel arrêté de police ordonnant cette fois le propriétaire du site d’évacuer les pneus. "Effectivement, c’est lui qui va devoir trouver des solutions en tant que responsable de la sécurité publique. Ces pneus sont pour moi un danger public et il faut qu’ils disparaissent", fait remarquer Jean-Luc Nix, Bourgmestre de Welkenraedt.
Valeur marchande
Le propriétaire aura, comme l’exploitant, un délai pour mettre en application un plan d’évacuation. Les autorités communales espèrent que pour fin juillet, le site sera vidé de ses pneus encombrants. La police de l’environnement est déjà descendue sur les lieux. La Zone de secours a elle aussi montré toutes ses craintes si elle devait intervenir en cas de sinistre.
" Il y a eu un rapport de la Police de l’environnement et un autre, plus inquiétant, de la Zone de secours qui indique que si les 25 000 pneus présents sur le site devaient prendre feu, ce serait une catastrophe", signale encore Jean-Luc Nix.
Que faire de ces pneus usagés une fois qu’ils auront quitté l’ancien site Reprocover ? Les matières issues du recyclage des pneus ont une vraie valeur marchande. L’acier est recyclable et le noir de carbone peut être utilisé dans la fabrication de stylos ou de ciments. (MY)