« On prend systématiquement les vélos quand la météo le permet, c’est-à-dire hors grosse pluie. C’est une habitude chez nous de mobilité à chaque fois que c’est possible »
Jean-François Lejeune habite à seulement 4km de son lieu de travail et à 2km de l’école de ses enfants. Cette situation lui permet de les accompagner régulièrement à l’école.
« Franchement, les enfants ont très facile aujourd’hui avec les vélos équipés de vitesses. Et moi j’ai un profil un peu sportif donc voilà. Ça monte, ça descend mais c’est plus gai que le plat ».
Cette habitude de vie est partagée par sa femme, Christelle.
« Je pense qu’il y a plein d’avantages. D’abord, c’est vrai qu’on habite dans un petit village à proximité de l’école, donc c’est vraiment chouette pour les enfants de pouvoir se déplacer jusque là sans la voiture. C’est une habitude de vie, et tant qu’on peut le faire, c’est important de leur apprendre cela aussi. On est dans une société où on va de plus en plus essayer d’éviter la voiture pour privilégier les transports en commun, le vélo ou la marche. C’est une éducation qu’on a envie de donner à nos enfants ».
Les bonnes raisons de venir à l’école à vélo ou à pied
Après les 5-10 minutes de trajet, le constat est clair.
« Au final, c’est même un gain de temps par rapport au fait de devoir charger la voiture et la garer », explique Jean-François Lejeune. « C’est même la meilleure façon de commencer la journée. Moi qui vais souvent au boulot à vélo ou à pied, les journées démarrent de façon bien plus agréable. Pour les enfants, je suis persuadé qu’ils se sont dépensés et sont donc beaucoup moins excités en arrivant dans le rang de la classe. Donc je pense que c’est vraiment idéal à ce niveau-là ».
L’école de Charneux, où vont les enfants de Jean-François, fait partie des 38 écoles du Pays de Herve qui participent à ce Printemps de la Mobilité.
« Quand j’en ai discuté avec les enfants hier en classe, je leur ai demandé pourquoi est-ce que l’on viendrait à l’école à vélo ou à pied », commence Gilles Collings, instituteur. « Un élève m’a dit que comme ça, on n’utilisait pas de l’essence. Un deuxième a dit que ça nous faisait faire du sport. Et puis il y a vraiment un geste pour la planète aussi. Donc cela fait au moins trois bonnes raisons de venir à l’école à vélo ou à pied », conclut-il.
Enormément d’élèves viennent à vélo
L’action du Printemps de la Mobilité, qui se déroule pour la toute première fois, semble visiblement bien commencer.
« On se réjouit de voir l’émulation qu’il y a ici à Charneux », débute Aurélie Remacle, chargée de mission Mobilité au GAL Pays de Herve. « Ce n’est peut-être pas le cas dans toutes les écoles d’avoir un aussi grand nombre de vélos. Il y a énormément d’élèves qui viennent à vélo, que ce soit tout seul pour les plus grands ou accompagnés par les parents. C’est vraiment super chouette, on est hyper content ».
La chargée de mission Mobilité tient à rappeler aux automobilistes de rester vigilants et de penser à l’intégrité des cyclistes et piétons, qui seront certainement plus nombreux en cette période de Printemps de la Mobilité. Et aussi pour la plupart beaucoup plus jeunes que d’habitude, donc moins expérimentés. (Nicolas Lesecque)