La saison des champignons a commencé dans les forêts de notre région. Ils sont abondants cette année. Mais où les cueillir ? Comment les couper ? Quelle quantité peut-on légalement cueillir ? Des questions que se posent de nombreux cueilleurs. A Stoumont, on a choisi de leur répondre en remettant au goût du jour le règlement en la matière. Une clarification qui pourrait inspirer d’autres communes...
Des panneaux explicatifs ont été posés à l’orée des bois ou aux départs des balades pour avertir et renseigner les promeneurs et cueilleurs. Objectifs ? Laisser la forêt libre d’accès tout en évitant les abus. Ils sont l’oeuvre conjointe de la commune de Stoumont, du parc naturel des Sources et du groupement régional économique Ourthe-Vesdre-Amblève.
Un outil de géolocalisation pour savoir si la forêt est privée ou pas
"Pour pouvoir cueillir en forêt, il faut l’autorisation du propriétaire. Et donc ici, à la commune de Stoumont, on a décidé de donner accès à 1300 hectares de bois communaux, explique Marie Monville, échevine de la Forêt à Stoumont. Pour permettre aux gens de savoir s’ils se trouvent sur une propriété communale ou pas, on a créé un outil cartographique de géolocalisation. Comme cela, ils peuvent voir très clairement où ils se situent, ce qui peut éviter des crispations. Notamment avec les propriétaires privés".
Un seau de 10 litres par personne de champignons maximum
La cueillette est limitée à deux poignées de fleurs par jour et par personne et un seau de 10 litre de champignons ou de fruits. Pas question de vendre sa récolte. Stoumont a aussi ajouté quelques spécificités communales. Comme le fait d’interdire la cueillette le jour de battue mais aussi la veille pour ne pas déranger la faune.
Couper le champignon, pas l’arracher
Et pour préserver la biodiversité, on ne cueille pas n’importe comment. "C’est certain qu’il faut privilégier une coupe au couteau et éviter d’arracher, de creuser pour aller chercher le champignon parce qu’il y a tout le mycélium qui se développe dans le sol. Finalement, la partie qu’on va cuire, qu’on va consommer, n’est qu’une infime partie du champignon, explique Paul Crismer, chargé de projet "Nature et Biodiversité" au Parc Naturel des Sources. On sait bien qu’aujourd’hui, les champignons, connectent les arbres entre eux, vont aller chercher des ressources etc. Donc il est très important de veiller à cette ressource-là et de ne pas l’endommager".
Tout comme on coupe ses champignons, on cueille ses fleurs en évitant d’arracher le bulbe. En laissant les racines en place, on leur permet de repousser l’année suivante au même endroit. (Au.M)