Après les inondations qui ont touché notre région il y a presque 4 mois et demi, beaucoup se sont posés la question de la pollution? Que sont devenus nos sols? Puis-je faire jouer mes enfants dans notre jardin en toute sécurité? Les légumes de mon potager sont-ils pollués par les hydrocarbures ?
Pour y répondre, La SPAQuE, le pôle d’expertise de la Région Wallonne en matière de gestion des sols pollués, a été sollicitée. Le but? Réaliser des prélèvements à la demande chez les particuliers ou dans les communes pour une réponse claire. Habituée à réaliser en temps normal les assainissements des sites industriels pollués de grande superficie, la SPAQuE a dû s’adapter et a vite pris le pas au vu des nombreuses demandes. "Dès la mise en ligne de notre formulaire, les demandes ont afflué. Aujourd’hui cela se tasse un peu mais nous pouvons le comprendre. Le jardin n’est pas encore la priorité pour beaucoup de ménages", explique Caroline Charlier, porte-parole de la SPAQuE.
Les gestes de prélèvements sont rapides mais demandent par contre quelques analyses. Plusieurs évaluations sont donc réalisées pour déterminer l’importance d’une éventuelle pollution aux hydrocarbures, uniquement. " Après un premier contact, nous analysons la parcelle afin d’évaluer combien de prélèvements seront nécessaires en fonction de la superficie. Ensuite, nous réalisons ces prélèvements qui partent en analyse. Un rapport est alors rédigé par la SPAQuE qui décide si oui ou non il doit y avoir un assainissement", explique le préleveur.
Pour rappel la SPAQuE n’intervient que si l’assurance ne prend pas en charge la pollution des terres. Jusqu’à présent, des centaines de jardins ont pu être analysés sur tout le territoire wallon. Les résultats sont d’ailleurs plutôt bons. Si beaucoup pensaient que l’impact écologique serait énorme pour nos entités, il s’avère que la situation est beaucoup moins catastrophique que prévue. " Que ce soit en région verviétoise comme sur l’ensemble du territoire wallon d’ailleurs, les résultats sont rassurants. Certes certaines habitations sont touchées par la pollution mais il n’y a pas d’impact écologique et sanitaire important comme on aurait pu le croire. C’est donc assez rassurant", explique Carolie Charlier, la chargée de communication de la SPAQuE.
Pour cette campagne, le gouvernement wallon a prévu de consacrer deux millions d’euros. Les riverains qui souhaiteraient, eux assez faire analyser leur jardin peuvent introduire une demande auprès de la SPAQuE jusqu’au 31 mai prochain. Un formulaire de demande d’analyses est disponible sur le site de la Spaque.