Gestion des crues au barrage de Robertville: Comment ça se passe? Quelles conséquences?

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Durant les inondations de juillet 2021, la gestion des barrages de Bütgenbach et de Robertville avait été saluée. Préventivement, deux jours avant la catastrophe, les volumes d’eau des lacs avaient été réduits. Depuis, ce rôle de régulation du débit des rivières des barrages a été renforcé partout en Belgique. Alors concrètement comment cela se passe-t-il? Comment concilier ce contrôle des crues avec les activités touristiques? Ou avec la production d’eau potable et les risques de sécheresse? On s’est rendu à Robertville pour le savoir.

Il fait beau. Chacun cherche à se rafraîchir. Depuis quelques jours, le lac de Robertville fait le plein de baigneurs. Mais les 8 millions de mètres cube d’eau servent aussi de réserve d’eau potable à Malmedy et sa région.

Le barrage de Robertville et, celui connecté en amont, de Bütgenbach, permettent également de produire de l’électricité. Mais leur fonction première est de réguler les crues en aval de la Warche et de l’Amblève. Ils ont d’ailleurs fait leurs preuves lors des inondations de juillet 2021. Depuis, les mesures de prévention ont été encore renforcées partout en Belgique.

« Ce qui a changé, c’est qu’on sait maintenant que de fortes pluies peuvent se produire aussi en été. Or, en été, on essaie de maintenir le niveau d’eau du lac plus haut pour permettre des activités touristiques et nautiques, explique Marc Locht, responsable de l’exploitation des barrages de Robertville et Bütgenbach pour Engie. On a moins de réserve d’empotement pour accueillir de fortes pluies. Quand on nous annonce de fortes pluies, on vide donc anticipativement quelques jours avant pour permettre d’accueillir les pluies qui arrivent ».

Des pontons comme sur la Seine à Paris

 De fortes variations du niveau de l’eau sont donc possibles. Les pêcheurs et le Syndicat d’initiative ont dû s’adapter.

«Ce ponton, c’est le même sur la Seine à Paris, c’est un ponton qui s’adapte au niveau de l’eau, le niveau d’eau peut descendre jusqu’à 1,50m, il n’y aura pas de dégât », signale Serge Piron, président du Syndicat d’initiatives de Robertville.

Aujourd’hui, par exemple, l’eau est évacuée en prévision d’orages.

Assez de volume d’eau pour faire face aux sécheresses

Les sécheresses, elles, ne représentent pas encore un problème. Au vu du volume des deux lacs, la consommation d’eau potable reste très limitée. Cela pourrait changer à l’avenir. La SWDE travaille en effet à connecter ces barrages au lac de la Gileppe. L’idée est, dans un premier temps, de parer à la fermeture de la canalisation qui alimente Malmedy durant sa rénovation, programmée l’an prochain.

(Aurélie Michel)

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