Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, les entreprises y travaillent déjà. À la SWDE par exemple, la transition énergétique a déjà commencé. Un effort réalisé depuis plusieurs années que l’entreprise a partagé hier tout comme ses objectifs en la matière. "D’ici 2030, c’est d’arriver en matière de rejet CO2 de passer d’une réduction de 20% par rapport à 2017 et par rapport à l’autoproduction d’énergie, de doubler d’ici 2030. Tant par l’installation de nouveaux panneaux photovoltaïques que par l’installation d’une éolienne dans le Tournaisis et de reprendre l’autoproduction d’électricité hydraulique au barrage d’Eupen. Et c’est assez encourageant car en quelques années, on peut considérer que nous avons autoproduit 10% de notre consommation. Ce qui est un succès qu’on sait que nous consommons 100 GW/h par an, ce qui n’est pas négligeable" , explique Philippe Boury, membre de comité de direction.
Les efforts de l’entreprise en matière énergétique ne s’arrêtent pas là. La société a réduit ces surfaces occupées passant de 10 à 5 implantations. Le nombre de véhicules a aussi été réduit de 6 % et 12 % du solde ont désormais une motorisation hybride ou électrique. La SWDE traque également les fuites, ce qui a évité la perte de 8 millions de m³ depuis 2016, ce qui correspond à 5,2 millions de kW/h.
Mais l’énergie, c’est une consommation avec ses coûts qu’il faut aussi pouvoir maitriser. Comment moins dépenser et mieux utiliser le réseau? La SWDE s’est aussi penchée sur la question, elle a pu d’ailleurs compter sur un projet pilote, Hydroflex qui a déjà fait ses preuves. « Ce projet consiste à moduler nos consommations dans le temps. On va déplacer nos consommations à des moments où l’électricité est disponible ou bien lorsque les prix de l’énergie sont moins chers dans la journée. Les résultats sont optimistes et rien qu’avec 25% de consommation sur lesquels on a travaillé, on a un gain de 10 % », précise Bernard Pevée, le responsable Energies de la SWDE.
Ce coût maîtrisé devrait pouvoir se répercuter sur la facture du consommateur.
Le ministre Henry salue ces initiatives
Le ministre Henry était, lui aussi, présent pour se rendre compte des efforts de l’entreprise publique. Conscient que les entreprises ne peuvent pas se réinventer, il se réjouit de ce type d’initiative vers la décarbonation en 2050. « Fort heureusement, il y a beaucoup d’entreprises qui développent des plans de transition qui sont, chaque fois, adaptés à la situation. Mais c’est vraiment important qu’il y ait de tels projets et qu’il y ait une direction vers 2050 car le travail est long. C’est un énorme travail d’innovation », conclut le ministre.