Savez-vous tout ce qui sommeille sous terre dans les Hautes Fagnes ? Depuis près de 100 ans, l’Université de Liège étudie les Hautes Fagnes à la Station de recherche au Mont Rigi. Avec une volonté constante de marquer plus encore son territoire même si elle est encore assez méconnue du grand public. Reportage, Manu Yvens, Raphaela Schauss avec le concours de Sophia Schroeder et Rahel Heinen, journalistes d’un jour de l’Institut épiscopal de Bullange…
C’est en 1924 que la première station de recherche de l’Université de Liège a été construite dans les Hautes Fagnes. Près de 100 ans plus tard, la recherche se poursuit toujours sur le haut plateau fagnard. Mais les moyens et les possibilités ont quelque peu évolué au fil du temps. " Le premier bâtiment a été construit en 1924 et n’était pas très confortable. Il a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1947, le bâtiment a été reconstruit, toujours en bois. Il se trouvait le long de la route. Ce bâtiment a été utilisé jusqu’au début des années 70 et ensuite, ce bâtiment beaucoup plus grand a été construit. Il peut accueillir et héberger jusqu’à 30 étudiants. Il y a des salles de cours et des laboratoires", explique Serge Nekrassof, Co-directeur à la Station de recherche au Mont Rigi.
La station de recherche offre aux scientifiques et aux élèves un aperçu du passé des Hautes Fagnes. Pendant plus de 1000 ans, le Karlsweg a été utilisé comme route commerciale à travers les Fagnes. Au cours de leurs recherches, les scientifiques sont tombés sur cette route très ancienne qui se trouve dans les profondeurs des Fagnes. Mais ils ont également découvert dans les sols des pollens qui leur ont permis de reconstituer le paysage des Hautes Fagnes d’il y a des milliers d’années. Mais les scientifiques ne se contentent pas de regarder vers le passé. Ils s’intéressent également à la population de tétras-lyres, par exemple. " Actuellement, la population est un sujet de préoccupation majeur. Cette espèce a quasiment disparu il y a quelques années. Il existe maintenant un plan pour augmenter la population. Des tétras-lyres sont amenés de Suède pour stabiliser la population. C’est un sujet d’actualité en ce moment", détaille Serge Nekrassof.
35 tétras-lyre bientôt relâchés
La population actuelle se situe entre 10 et 20 tétras-lyres. En avril, 35 autres devraient être relâchés dans la nature. C’est l’un des projets de recherche en cours. La fin des recherches n’est pas en vue. " Y a-t-il encore des choses à étudier dans les Hautes Fagnes ? Toujours. De nos jours, on connaît les effets du changement climatique et de la raréfaction des ressources, ainsi que l’influence de l’homme sur l’environnement. C’est un domaine de recherche important et cela peut être exploré ici dans un certain cadre ".
Depuis près de 100 ans, des scientifiques et des étudiants font des recherches dans les Hautes Fagnes. Même si les projets de recherche évoluent au fil du temps, les Hautes Fagnes continuent d’être explorées. Un paysage en constante évolution. (Raphaela Schauss - Sophia Schroeder et Rahel Heinen).