Le 25 novembre, c'est la Sainte-Catherine. Beaucoup sont fidèles au dicton et profitent de l'automne pour réaliser des plantations : arbres d'ornements, arbustes mais aussi fruitiers. Mais quel arbre choisir? Où le planter? En observant les anciens, Nicole Collins s'est construit un savoir en la matière.
Pourquoi ce vieux verger sur les hauteurs de Verviers porte-t-il chaque année de nombreux fruits? Parce qu'il est bien orienté d'abord. Les arbres sont aussi plantés à bonne distance les uns des autres. "Maintenant, c'est un peu n'importe quoi. On met des arbres, derrière un mur. On met un poirier tout près d'une petite mare où l'on a mis de la Reine des prés et non loin de là, se trouve un cassis. Au niveau des maladies, cette situation va vraiment l'affaiblir", explique la naturaliste et conférencière Nicole Collins.
Autrefois, on semait plutôt que de planter de jeunes arbres. Les racines pivot descendaient ainsi plus profondément dans le sol.
Le fumier de bovins, le meilleur engrais
Un autre conseil de Nicole Collins nourri de ses observations : demander du fumier de bovins à un agriculteur voisin. Un fumier des plus équilibrés pour un verger. "Et si on n'a pas de fumier, on met du compost bien décomposé, indique Nicole Collins. Certaines personnes mettent du mulch, une couverture de paille ou de tonte de gazon mais sans nourrir la terre en-dessous. Alors ils s'étonnent qu'ils ont des galeries partout. La terre est très compacte parce que mal nourrie alors les mulots creusent des galeries et vont jusqu'à déraciner les arbres. Il y a tout un équilibre à respecter".
Petite, elle a vu aussi des anciens disposer des épluchures d'ail ou d'oignons autour de leurs arbres fruitiers pour lutter contre des maladies.
Cette Dame Nature, comme le surnomme les habitants du coin, partagera son vécu et son approche des arbres fruitiers ce 19 novembre au Domaine de Bérinzenne lors d'une journée de formation.