Direction la Centrale hydroélectrique de Coo. Il y a deux ans, des centaines de poissons avaient dû être transférés dans un des lacs supérieurs pour pouvoir procéder à des travaux dans le lac inférieur. Aujourd’hui, l’opération sauvetage est réussie. Les poissons ont retrouvé leur milieu naturel et les eaux du lac inférieur.
Des pêcheurs dans l’un des lacs supérieurs de la centrale hydroélectrique de Coo, l’image n’est pas banale. Si aujourd’hui, il ne reste que quelques nappes d’eau, c’est pour une bonne raison.
C’est la dernière étape d’une opération initiée il y a deux ans, lorsqu’Engie avait procédé à la vidange complète du lac inférieur. « A cette occasion, nous avions dû remonter les poissons dans le lac supérieur. Comme nous venons de la vidanger, nous en profitons pour faire le processus inverse et redescendre les poissons dans le lac inférieur qui est leur milieu de vie d’origine », explique Marc Locht, Chef d’exploitation hydroélectricité ENGIE.
100 carpes
Près de 2 tonnes de poissons ont donc séjourné ici pendant deux ans. Mais ce lac artificiel n’était pas le milieu de vie adéquat pour ces centaines de poissons et principalement les carpes. « Dans le lac supérieur, fait de béton, elles ne trouvent pas de nourriture. C’est pour cette raison que tous les 15 jours, nous sommes venus les nourrir en déversant 40 kilos de granulés », explique Jean-Marc Schinckus, Président des Pêcheurs réunis. « Elles en ont bien profité car elles sont en pleine santé. Dans le lac inférieur, elles vont pouvoir remuer la vase et trouver elles-mêmes leur nourriture. Elles vont aussi disposer d’une superficie de 65 hectares, ce qui est beaucoup mieux pour elles ».
Sauver ce patrimoine, absolument
Cette opération de sauvegarde des poissons, c’est le fruit d’une collaboration entre Engie et plusieurs sociétés de pêche de Trois-Ponts et Stavelot. Chaque acteur a agit pour maintenir la biodiversité. « Pour nous, c’était très important de sauver ces carpes. Elles ont toutes plus de 25 ans. Elles pèsent entre 10 à 12 kilos. Les plus grosses approchent même 30 kilos. Ce patrimoine, il fallait absolument le sauver », poursuit Jean-Marc Schinckus.
Des poissons qui enfin ont retrouvé leur milieu de vie habituel. Plus de 90 carpes mais aussi des perches, des sandres et des gardons. (M.L.)