Les polices locales du Pays de Herve et de Weser-Göhl ont mené conjointement aujourd’hui des contrôles routiers zélés. Des policiers des deux zones se sont placés de part et d’autre du pont de l’autoroute créant des files de Welkenraedt à Eupen. Leur but: appeler la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, à revaloriser leur travail.
Ce jeudi en début d’après-midi, des files à perte de vue s’étendaient d’Eupen à Welkenraedt. Les contrôles zélés des polices locales du Pays de Herve et de Weser-Göhl se sont fait remarquer aux abords du pont de l’autoroute. Le front commun syndical a appelé les services de police à protester de cette manière contre la dévalorisation de leur profession. "Évidemment, ça crée des embouteillages, ça ennuie la population, mais c’est à la ministre de l’Intérieur qu’il faut en vouloir. Elle a décidé de ne pas valoriser notre profession. Cela fait 20 ans que le barème n’a pas été augmenté, il y en a marre", juge Fabrice Discry, le délégué permanent pour les provinces de Liège et Namur du SNPS.
Une porposition d’augmentation qui équivaut à 35 € net
Avant le conclave, la ministre, Annelies Verlinden, avait fait une proposition de revalorisation, que les syndicats avaient trouvée trop maigre. Par la suite, la proposition a même été annulée. "Le Front commun a calculé qu’avec cette proposition une augmentation de 35 euros net par mois aurait été appliquée sur nos salaires. C’est risible. Après 20 ans, cela voudrait dire qu’on a été augmenté de 2 € par mois tous les ans. De toute façon, maintenant, sa proposition ne tient plus", gronde le délégué permanent.
Du zèle qui pourrait se transformer en service minimum
De Welkenraedt a Eupen, les policiers de la zone du Pays de Herve ont réalisé ces contrôles zélés de 13h30 à 15h30. De l’autre côté du pont, leurs confrères de la zone Weser-Göhl ont fait de même. "On est tous des policiers, on a tous les mêmes problèmes que ce soit du côté francophone ou germanophone, local ou national. Il faut qu’on se serre tous les coudes pour arriver à quelque chose", analyse Eric Hellebrandt, un des délégués syndicaux du SNPS.
La situation devrait se poursuivre jusqu’à ce que la ministre de l’Intérieur accepte d’accueillir à nous les syndicats à la table des négociations. Le front commun affirme que si nécessaire les grèves du zèle se transformeront en grève classique. Les différentes zones fonctionneraient alors en service minimum et ne répondraient qu’aux appels d’urgence. (P.J.)