Depuis ce 1er septembre, l’obligation scolaire est abaissée à 5 ans, au lieu de 6 ans auparavant. L’objectif est de réduire l’échec scolaire en primaire. Ce changement de législation a été maintenu malgré le contexte sanitaire compliqué. Du coup, beaucoup d’établissements étaient dans l’incertitude. Leurs élèves de troisième maternelle seraient-ils bien présents dès la rentrée ? Nous avons poussé la porte d’une école communale à Dison, où la nouvelle mesure est accueillie les bras ouverts.
Les couleurs, les nombres, les formes mais aussi la maîtrise de la langue française, les codes de l’école et les jeux avec d’autres enfants. Voilà ce qu’on apprend, entre autres, dans la classe de troisième maternelle à l’école disonaise Luc Hommel. Ici, l’obligation scolaire dès 5 ans, on l’espérait depuis longtemps.
La régularité en classe, une nécessité
"Cela fait plus de 20 ans qu’on se bat, explique Muriel Bonaventure, institutrice 3ème maternelle Ecole communale Luc Hommel Dison. Dans le milieu où on se trouve ici, les parents ne voient pas toujours l’utilité de l’école maternelle. Il est important de leur faire comprendre, de leur expliquer que c’est vraiment un apprentissage avant la première année. L’année passée, c’est parce qu’on a dû s’arrêter en mars, mais j’avais deux enfants qui étaient prêts à savoir lire. C’est vraiment important qu’ils soient bien réguliers parce que, comme le français n’est pas leur langue maternelle, ils ont vraiment besoin d’entraînement pour arriver en première année avec un bagage déjà conséquent".
"On avait peur de la fréquentation"
A l’école communale Luc Hommel comme ailleurs, on appréhendait un peu la rentrée vu la situation sanitaire actuelle. En juin dernier, ils n’étaient que 3-4 élèves à être revenus. Un courrier a bien été envoyé aux parents pour leur rappeler le changement de législation. Mais aucune réunion n’a pu être organisée.
"On avait peur de la fréquentation. On avait entendu certains parents hésiter à remettre l’enfant à l’école... C’est donc une bonne surprise pour la rentrée! On a environ 140 enfants inscrits en 3ème maternelle. On a 5 absents. Dont un qui est en quarantaine Covid par sécurité avec sa famille. Ce sont des chiffres très très bas au niveau de l’absentéisme", signale Stéphanie Willot : échevine de l’enseignement Dison.
L’an passé, en Fédération Wallonie-Bruxelles, le taux de scolarisation était de 96% pour les enfants de 5 ans. Mais ces statistiques cachent une disparité entre les communes et les quartiers. Elles ne reflètent pas non plus la régularité dans la présence en classe.