Echanges transfrontaliers sur la gestion du loup!

|

Depuis quelques années, des rencontres transfrontalières autour de la gestion du loup et de son retour sont organisées. Elles réunissent des experts de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, du Luxembourg et de Belgique qui tous suivent de près ce prédateur. Objectif principal de ces rencontres : échanger les expériences et partager les bonnes pratiques pour une meilleure cohabitation! 

Le retour du loup fait débat ici comme ailleurs. Aussi, les rencontres transfrontalières qui s’organisent depuis plusieurs années chez nous autour de la gestion du loup sont un outil essentiel pour tendre à une cohabitation harmonieuse entre ces deux supers-prédateurs que sont le loup et l’humain. 

"C’est toujours très important de collaborer de manière internationale parce que le loup ne connaît pas de limites administratives, nous confirme Laurent Schley - directeur adjoint de l’Administration de la nature et des forêts du Grand-Duché de Luxembourg, donc c’est très important d’avoir des informations, des échanges d’expériences entre pays."

"C’est une visite transfrontalière,poursuit Mathieu Halford- coordinateur Natagriwal, qui est organisée par le Service public de Wallonie pour réunir les experts du Benelux mais aussi des pays voisins comme la France et l’Allemagne. Et là ce matin, c’est l’occasion de montrer des dispositifs de protection qui sont installés en Wallonie dans le cadre du Plan Loup."

Chez nous comme chez nos voisins, les attaques de loup répétées sur des troupeaux sont les principales sources de tension. A Jalhay, Michael Rood a perdu une trentaine de moutons l’année dernière. C’est ainsi qu’en partenariat avec Natagriwal et le Réseau Loup, plusieurs parcelles du pépiniériste qui utilise des moutons pour entretenir ses plantations de sapins de noël font depuis quelques mois l’objet d’une attention toute particulière.

"Chez Michael Rood, nous explique Mathieu Halford - Natagriwal, on a mis en place des parcs de nuit de différentes configurations. Tout ça fait partie d’un dispositif expérimental financé par le Service public de Wallonie. On a installé aussi des caméras pour voir comment pourrait se comporter un loup s’il s’approche de ce genre de dispositif. Evaluer aussi leur efficacité. Il a aussi des chiens de protection. Il y a aussi des flexinets qui sont installées donc des filets mobiles électrifiés." 

Pas de solution miracle donc mais bien un savant mélange de possibilités pour réduire le risque d’attaques;  des dispositifs certes contraignants qui demandent de la maintenance et qui n’ont pas encore convaincu tous les éleveurs loin sans faut. 

"C’est compliqué, avoue Mathieu Halford (Natagriwal) parce que cela implique des changements dans les pratiques d’élevage. Ce sont quand même des dispositifs de protection qui peuvent être coûteux c’est pour cela qu’il y a des aides prévues dans le cadre du Plan Loup pour subsidier tout cela. Après, ça nécessite aussi de l’entretien, donc c’est du travail en plus. Tout ça, ce sont des contraintes qui font que des éleveurs peuvent être réfractaires à ce genre de dispositifs mais c’est important d’insister sur la nécessité de le faire pour protéger au mieux les troupeaux."

"Il faudra bien qu’on s’adapte, nous dit Michael Rood, le loup est là et il ne va pas disparaître. Alors bon, soit on arrête tout, soit on achète un gros pulvérisateur donc, on va essayer de trouver des solutions pour continuer à travailler en respectant la biodiversité, la petite faune et la vie sauvage chez nous! "

"Je suis d’avis que dans l’Europe d’aujourd’hui, nous précise Laurent SCHLEY - Directeur adjoint de l’Administration de la nature et des forêts du Luxembourg, on peut gérer ça. On peut investir un petit peu d’argent dans la protection du loup, ça doit être possible. On s’attend toujours à ce que les américains du sud protégent les jaguars; les indiens en Inde ou les indonésiens en Indonésie protégent les tigres et les léopards. On doit aussi réussir à protéger le loup en Europe!"

En Belgique, les éleveurs sont indemnisés en cas de pertes en revanche chez nos voisins allemands les indemnités ne sont versées que si des dispositifs de protection ont été installés, un incitant à se protéger qui pourrait bien faire école chez nous! (ABI)

Recommandations

Image
Rodt: « mush for fun » ou quand les chiens de traineaux font le spectacle

Rodt: « mush for fun » ou quand les chiens de traineaux font le spectacle

Image
Rôles et carnaval font bon ménage à Jalhay!

Rôles et carnaval font bon ménage à Jalhay!

Image
Suspension du prononcé pour une tentative de meurtre sur son compagnon

Suspension du prononcé pour une tentative de meurtre sur son compagnon

Image
La grève au TEC Liège-Verviers se poursuit !

La grève au TEC Liège-Verviers se poursuit !

Image

La situation infirmière toujours plus critique.

Image
Malmedy : il rêvait de devenir agriculteur, aujourd'hui il est à bout

Malmedy : il rêvait de devenir agriculteur, aujourd'hui il est à bout

Image

Ce père de 7 enfants risquait 5 ans de prison pour le viol d’une enfant de 13 ans : il écope de 40 mois avec sursis

Image

Une chandeleur gourmande à l'école Sainte-Marie à Heusy

Image

Les voisins veillent dans le quartier des Boulevards, à Verviers

Image

Des dealers qui ne se considèrent pas comme des dealers

Image

Grand déménagement pour l’ASBL Entraide les Galapias

Image

Vincent Van der Weide : " Dans nos bus, on travaille la peur au ventre "

Image

150 kms à travers les Fagnes en voitures décapotables d'avant 1931 !

Image

La passerelle "Fil de fer" enfin sécurisée entre Verviers et Dison

Image

Des agriculteurs de trois pays manifestent à Steinebrück