C'était au mois de mars 2013... A cette époque, 5 jeunes musiciens issus de Malmedy et de Waimes étaient contraints de changer le nom de leur groupe de rock. The MissUniverses devenait Girl say No...
Mais pour quelle raison? Rappelez-vous... A l'époque, un courrier arrive dans la boîte aux lettres de l'un des membres du groupe. Un courrier qui n'a rien d'anodin. Le papier à en-tête indique le nom d'un bureau d'avocats new-yorkais. Ce bureau défend les intérêts du concours Miss Univers, l'élection de la plus belle femme du monde. Une marque déposée qui appartient en partie à un certain... Donald Trump, richissime homme d'affaires américain. La lettre est sans équivoque : le groupe de rock doit changer de nom, sous peine de poursuites judiciaires.
Le buzz de l'année
"A l'époque, on n'en croyait pas nos yeux", se remémore Benjamin Hermann, le guitariste du groupe. "Rapidement, on s'est dit : on va faire de cette histoire surréaliste quelque chose d'amusant. Le petit groupe de Malmedy/Waimes qui se fait taper sur les doigts par Donald Trump, ça a été très vite l'emballement médiatique".
Si l'actualité américaine de ce mercredi 9 novembre 2016 ne fait pas sourire Benjamin Hermann, il se rappelle avec un certain plaisir (voire un peu de la nostalgie?) cette période de la vie de The MissUniverses devenu Girls say No. "On ne s'imaginait pas une seconde que Donald Trump allait devenir un jour Président des Etats-Unis. A l'époque, pour financer notre asbl, et surtout pour nous amuser, nous organisions des soirées "Donald Trump". Les tickets-boissons étaient remplacés par des faux dollars à l'effigie du milliardaire américain", poursuit Benjamin Hermann. "Le buzz autour de cette histoire a été impressionnant. On a parlé de nous un peu partout. Des sites web vénézueliens ont publié des articles. Là-bas, le concours Miss Univers est une religion". Pas étonnant dès lors, que The MissUniverses ait remporté le prix du buzz de l'année à l'élection du Verviétois de l'année en 2013.
Aujourd'hui, Benjamin Hermann porte un regard amusé sur cette parenthèse. Quant au groupe Girls say No, il existe toujours. "Même s'il fonctionne un peu au ralenti actuellement", avoue Benjamin Hermann.
(M.L.)
Voici la vidéo du reportage diffusé le 29 mars 2013 :
"Spanish Fury", l'un des titres de Girls say No :