Dison: il écope de 3 ans de prison ferme pour traitements inhumains

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Il risquait 7 ans de prison pour traitements inhumains, mais c’est une peine infiniment plus légère qui lui est infligée : 5 ans de prison, dont deux avec sursis probatoire. L’affaire avait débuté lorsque la police est avertie que Jean Marie, un handicapé mental léger, est l’objet de violences graves de la part d’un certain Allan Daems, et que cela allait mal finir, qu’il allait y laisser sa peau. L’enquête démontre en effet  que Jean Marie était sous la totale emprise du ferrailleur, qui le frappait constamment pour un oui ou pour un non, et parfois sans raison. Divers témoignages, tous concordants, établissent que Daems avait fait de Jean Marie son toutou, qu’il avait avec lui un comportement de tortionnaire hyper violent, qu’il était entièrement sous sa coupe. On établit aussi qu’il entraînait ses chiens à l’attaque en se servant de Jean Marie comme cible. Une vidéo d’un combat de boxe est particulièrement pénible à regarder : on y voit Jean Marie subir une avalanche de coups sans qu’il puisse réagir. 

Face au tribunal où il comparaît détenu, Allan Daems niait cependant. « Je n’ai jamais porté de coups à Jean Marie, peut-être juste une fois une baffe. »   C’était un peu court pour contrer les divers témoignages qui parlent de violences continues, au point de penser qu’il finirait par en mourir, celui de son ex-femme qui dit qu’il frappait régulièrement Jean Marie à coups de pieds, avec des chaussures aux bouts renforcés, et qu’elle l’a quitté lorsqu’il a tapé Jean Marie devant les enfants. Elle était elle-même victime de sa violence.

Et encore moins pour expliquer les 24 fois où Jean Marie a dû se présenter aux urgences. 

Pour Mme Philips, ministère public Jean Marie était un oiseau pour le chat, victime du syndrome du chien battu qui reste fidèle à son maître tortionnaire. Elle réclamait une peine de 7 ans de prison.

Son avocat, Me Paul Thomas, sans dénier l’emprise qu’avait son client sur la victime, avait souligné la pauvreté culturelle du milieu dans lequel ils vivaient, et estimait qu’il faut relativiser les accusations parfois exagérées portées contre lui, ramener le dossier à sa bonne hauteur. Il sollicitait une peine qui permette un sursis probatoire, soit moins de 5 ans de prison.

C’est ce que tribunal a fait, en prononçant une peine de 5 ans de prison, dont trois ans ferme, et deux avec sursis probatoire. (L.B.)

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