Trois longues années de bataille. Et enfin, le soulagement. Durant trois ans, les parents de Bastien se sont battus contre la mutuelle et l’INAMI pour modifier la nomenclature concernant le remboursement des séances de logopédie. Leur fils avait en effet suivi des séances pour de la dyslexie, un trouble du langage écrit. Mais il s’est avéré par la suite qu’il souffrait de dysphasie, un trouble du langage oral. Malheureusement, puisqu’il avait déjà eu des séances remboursées, il n’y avait plus droit. "Là, on a été surpris. On s’est dit que ce n’était pas possible d’être bloqué dans nos démarches", explique Sophie Balaes, sa maman.
Hors de question pour la famille de baisser les bras alors qu’elle vient de vivre un parcours du combattant pour comprendre la pathologie de Bastien. "Donc, en fait, il y a eu un mauvais diagnostic, mais on ne peut pas le reprocher, car ce n’est pas évident de comprendre ce qu’il se passe chez des enfants de 5-6-7 ans. Ça demande des bilans, des années de travail. Parfois, comme ici, on se trompe".
Trois ans de bataille
Le couple décide alors en 2020 d’engager un combat contre la mutuelle et l’INAMI qui refusent de prendre en charge les frais de logopédie liés à sa dysphasie. Une bataille semée d’embûches. "On a gagné le combat après deux ans au niveau du tribunal de Verviers. Ensuite, la mutuelle a fait appel. On a demandé à une avocate de nous soutenir. Ça a duré plus d’un an. Et au final, la cour du travail de Liège nous a donné raison".
Depuis ce 1er décembre 2023, un enfant ayant déjà suivi une année de traitement en langage écrit (dyslexique, dysorthographie dyscalculie), peut désormais avoir droit aux séances remboursées pour de la dysphasie. Un véritable soulagement pour cette famille de Dison. "Je voudrais dire aux parents qui ont aussi un souci avec leur enfant de ne pas hésiter à entamer un combat. Car nous sommes des parents, mais aussi des citoyens qui peuvent faire bouger les choses et évoluer la société!". (Océane Gaspar)