Le premier est Jean Luc, de la zone Vesdre, accusé de violences envers un homme relativement âgé, arrêté administrativement à Pepinster car il conduisait en état d’ébriété avancée. Mais l’homme ne se laisse pas mettre en cellule de dégrisement facilement, prétextant qu’il devait aller travailler le lendemain à 8h. Par trois fois, il tente de forcer le barrage que formaient trois policiers à l’entrée de la cellule. Son troisième essai se termine mal, car repoussé par un des policiers, Jean Luc en l’occurrence, sa tête va heurter le soubassement en dur de la couchette. Emmené à l’hôpital, on y détecte un traumatisme crânien, sans gravité cependant.
Devant le tribunal, où il est poursuivi pour usage illégal de la force, Jean Luc explique qu’il n’a fait que repousser avec le bras cet homme qui venait vers lui agressivement afin de se forger un passage. « Comme tout un chacun l’aurait fait face à un individu agressif et menaçant, et ce n’était pas un geste violent. Vu son état d’ébriété, il a vacillé et s’est emmêlé les pieds lui-même » argumente-t-il. Ce que confirment les deux autres policiers présents, cependant démentis par la caméra de surveillance placée dans la cellule. Si les images projetées à l’audience ne montrent pas le geste du policier, car à l’extérieur de la cellule, on voit l’homme voltiger à travers la cellule et finir KO, la tête cognant le muret. Sans qu’on puisse parler d’un vacillement dû à l’ivresse.
Ces images ont convaincu le tribunal qu’il y avait bien un usage outrancier de la force, et il a donc condamné Jean Luc à 4 mois de prison avec sursis. Un jugement qui a eu l’air de fort dépiter l’intéressé, qui réclamait son acquittement
Le deuxième cas concerne Benoît, un policier de la zone du Pays de Herve. Il est accusé d’avoir illégalement consulté une dizaine de fois le Registre national à des fins privées. Devant le tribunal, il admet avoir recherché la nouvelle adresse de son ex-femme, car il la soupçonnait de venir clandestinement à son domicile voler des affaires. Une explication qui n’a pas convaincu le tribunal, car il apparaît du dossier qu’il connaissait très bien l’adresse de son ex. Il a donc été condamné à 46h de travail, ou 4 mois de prison. (L.B.)