Des Ukrainiens perdus lors de leur inscription à la commune

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Ce matin, une famille d’Ukrainiens s’est rendue à la commune de Malmedy pour s’enregistrer sur le territoire belge. Vous allez le comprendre, la situation n’est pas si simple. Cette famille a reçu différentes informations et la barrière de la langue a également créé des incompréhensions.

Nicolaus a ramené sa famille en Belgique depuis 2 semaines. Ce vendredi, ils ont reçu le conseil de s’inscrire au service population de Malmedy. Après une longue discussion et de longues explications, la famille ukrainienne a compris que ce serait plus complexe que prévu. "La population ukrainienne souhaite venir en Belgique, mais de nombreuses personnes leur déconseillent. Il se dit que la Belgique n’est pas prête à accueillir les réfugiés ukrainiens. J’en ai la preuve maintenant. La commune de Malmedy me demande d’aller à l’office des étrangers à Bruxelles. Cependant, hier, Bruxelles m’a dit d’aller d’abord à la commune. On m’a dit qu’on aura ensuite 90 jours pour aller à Bruxelles et avoir un nouveau passeport", détaille Nicolaus Czorny, un Belge d’origine ukrainienne.

"C’est une honte pour Bruxelles, la capitale de l’Europe"

C’est donc la mine dépitée et remplie d’incompréhension que la famille de Nicolaus tourne les talons. Après avoir dû fuir le pays dans la précipitation sans passeport, ils constatent que ce n’est toujours pas le moment de souffler. "C’est une honte pour Bruxelles. C’est la capitale de l’Europe et j’ai bien peur qu’elle n’assume pas ce rôle. Vous devriez la changer. La Belgique devrait être au premier plan de cette crise et avoir pensé l’accueil des réfugiés. C’est le rôle d’une capitale de prendre les devants et de dire aux autres comment faire. Je vais peut-être me faire des ennemis en disant ça, mais Bruxelles devrait être la première et non la dernière sur le coup", juge Nicolaus.

Quelle est la marche à suivre ?

Sans passeport biométrique, la marche à suivre nous a été renseignée. Les Ukrainiens doivent d’abord se rendre à l’office des étrangers à Bruxelles avec une pièce d’identité, au plus tard 90 jours après avoir posé le premier pied en Belgique. Une attestation de protection temporaire est alors délivrée. Il faut ensuite qu’ils s’inscrivent à la commune pour que le CPAS leur vienne en aide.

Le problème, c’est qu’à Bruxelles l’office des étrangers est surmené. La durée des files varie actuellement entre 6 et 10 h. Ce lundi, le lieu d’enregistrement change. 20 à 30 bureaux seront installés au Palais 8 du Heysel pour diviser ce temps d’attente et permettre notamment aux enfants de retourner à l’école au plus vit

Lundi, la situation devrait donc s’améliorer. Ceux et celles qui ont un passeport peuvent s’enregistrer directement à la commune, mais ils devront de toute façon se rendre à Bruxelles. Les autorités conseillent donc de faire les choses dans l’ordre pour éviter de se retrouver dans des situations désagréables comme Nicolaus et sa famille. (P.J.)

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