Le temps était plutôt à la détente ce matin pour quelques pompiers de la zone VHP ainsi que des policiers de la zone Vesdre. De la détente mais aussi de la gourmandise. Une délégation de la zone de police de Brakel en Flandre Orientale avait en effet apporté quelques Geutelingen. Une façon de les soutenir après tous ces moments difficiles.
" Nous savons que cette période est très difficile à vivre pour des policiers mais aussi pour des pompiers", explique Delphine Schelpe. "Nous avons voulu montrer notre respect aujourd’hui pour ce qu’ils ont vécu durant ces inondations en leur apportant des geuteligen. Ce sont des crêpes qui sont une tradition chez nous. Si on en mange en février, on n’aura pas mal aux dents le reste de l’année", ajoute encore la chef de corps
Un geste parfaitement apprécié par les hommes garant de notre sécurité. La preuve aussi, qu’aujourd’hui encore, le soutien venant d’ailleurs est toujours de taille. " C’était très important pour moi car, durant, ces inondations, on a pu remarquer la solidarité qu’il y avait entre policiers du pays mais aussi entre pompiers et policiers. Le travail n’a pas été simple mais je peux vous dire qu’on a fait un travail exemplaire", affirme Alain Barbier, le chef de corps de la zone Vesdre.
La salle où avait lieu cette dégustation n’a pas été non plus choisi au hasard. C’est ici que la cellule de crise verviétoise s’est installé en juillet dernier. L’occasion pour beaucoup de se rappeler des souvenirs et de penser à ce qu’ils auraient pu faire mieux. " Ce qu’on retient, c’est une certaine frustration. On avait de nombreux(ses) policiers et policières sur le terrain. Mais quand on est dans cette cellule et qu’on entend un collègue qui voit un homme mais qui ne peut l’aider. C’est difficile. Les hommes ont l’impression de ne pas avoir pu faire le travail pour lequel ils ont signé, sauver des vies", explique encore le chef de corps. Du côté des pompiers, le sentiment est le même. " Tant les policiers que les pompiers, nous avons eu un sentiment d’impuissance. On voulait y aller, mais on ne savait pas. Et c’est un sentiment qui subsiste encore aujourd’hui".
Ces moments marqueront à jamais l’ensemble de ces professionnels. Mais aujourd’hui en est encore la preuve, ils peuvent toujours compter sur leurs autres collègues qui ne sont pourtant pas de la porte à côté.(M.B)