Depuis quelques semaines, les fraises sont de retour sur les étals. Elles proviennent d’Espagne, de Belgique ou d’ailleurs. On peut aussi dorénavant déguster des fraises made in « Plateau de Herve ». Des fraises qu’on peut acheter directement au producteur, à Charneux. Elles ont un tel succès qu’il vaut mieux venir tôt...
Elles sont rondes, bien rouges et bien charnues, légèrement acidulées. Sur l’autre rang, elles sont plus petites et plus sucrées. Pour ses fraises, Sébastien Didderen ne recherchait pas le rendement à tout prix mais du goût et une tolérance aux maladies assez élevés pour éviter au maximum tout produit phytosanitaire. Il a choisi la Joly et la Murano.
Sébastien Didderen connaît bien la fraise mais moins sa culture que sa préparation en gâteau et tartes. Il est pâtissier. La farinose, une sorte d’asthme à la poussière de farine la contraint à passer d’une boulangerie artisanale à une boulangerie industrielle. Des envies d’extérieur, de retour à la terre comme ses grands-parents agriculteurs, de contacts avec les clients l’ont poussé à se lancer.
Aussitôt cueillies, aussitôt parties
« Je procède en deux étapes parce que je travaille aussi, j’ai mes enfants à aller rechercher et à m’en occuper jusqu’au retour de mon épouse. Donc j’ai installé des néons sur une moitié de la serre comme cela je peux couper les fraises jusque tard dans la nuit, explique Sébastien Didderen. Et puis, on recommence à 5h du matin, pour avoir les fruits les plus frais et aussi pour nous pour ne pas qu’il fasse trop chaud dans la serre »
Et aussitôt cueillies par Sébastien, aussitôt parties... La rubis du Plateau porte bien son nom : un petit joyau qu’il faut pour le moment venir acheter directement sur place à Charneux, route de Faweux. Mais quelques degrés de plus devrait permettre à ses 4000 plants de fraisiers d’être encore plus productifs... (Au.M.)