Le point commun entre le canal de Panama, le nouveau World trade center, le port du Havre ou les parcs éoliens en mer du Nord ? L’entreprise G-tec fondée par le Spadois Lucien Halleux. La société est réputée dans le monde entier pour ses reconnaissances du sous-sol.
"Ce n’est pas tellement connu du grand public mais dans le domaine de la construction maritime, de l’ingénierie maritime, les 4 plus grosses entreprises du monde sont deux hollandaises et deux belges, indique le cofondateur et directeur de G-tec, Lucien Halleux. Cela ouvre un marché énorme pour des bureaux d’études ou des entreprises spécialisées comme nous de travailler pour ces gens-là".
Depuis sa création par le Spadois, ancien chercheur de l’ULg en prospections géophysiques, G-tec poursuit toujours le même objectif : la reconnaissance du sous-sol, sous l’eau comme sous terre. Mais en près de 25 ans, sa flotte a évolué.
"En fait, on peut mesurer l’évolution de la société par l’évolution de la taille des bateaux, observe Lucien Halleux. Au départ, on avait un zodiac et maintenant, on a un gros bateau de forage... Les bateaux de sauvetage du gros bateau sont plus grands que le zodiac du début".
Un grand risque pour les éoliennes en mer: les bombes
Ce mastodonte Omalius permet à G-tec de réaliser toute la panoplie des études de sous-sol pour installer les parcs éoliens au large des côtes. C’est elle derrière le premier parc offshore belge. Derrière pratiquement tous les autres aussi d’ailleurs. "Il faut se rendre compte que le mât d’une éolienne marine peut avoir 100-150 mètres de haut, les pâles ont un diamètre d’une centaine de mètres donc c’est une très très grosse machine. Et on ne voit que la partie émergée évidemment, il y a toute la partie qui est sous l’eau aussi donc l’aspect fondations est très important, précise le Spadois. Et un aspect plus inattendu, c’est que, en mer du Nord, on a énormément des restes des deux guerres mondiales, en particulier la seconde: beaucoup de bombes aériennes etc. Et quand on construit les éoliennes ou qu’on pose des câbles qui les relie, on peut très bien tomber sur ce genre d’engins donc il y a tout un aspect détection".
Active en Mer du Nord et en mer Baltique pour les parcs éoliens offshore, l’entreprise liégeoise pourrait bientôt être présente en Asie dans ce secteur. Ce qui permettrait à cette société de quelque 60 travailleurs de se développer encore davantage.