C’est une figure marquante du monde socialiste et du syndicalisme qui nous a quittés ce matin. Marc Goblet avait été admis au CHU de Liège la nuit du 23 mai dernier. Il y est décédé ce matin à l’âge de 64 ans.
Marc Goblet était devenu secrétaire de la Centrale générale FGTB Huy-Waremme en 1982 avant d’en prendre la présidence en 2004. Il devient également secrétaire général de la FGTB en 2014 et président de la FGTB wallonne. En 2017, déjà marqué par la maladie, il cède le flambeau à Robert Verteneuil.
Bien qu’affaibli, Marc Goblet était aussi un homme politique engagé. Conseiller communal, échevin dans sa commune de Herve, il avait encore occupé la présidence de la Fédération verviétoise du PS entre 1998 et 2003.
Député fédéral avec plus de 9500 voix de préférence !
Lors des dernières élections en mai 2019, il avait engrangé plus de 9 500 voix de préférence sur la liste PS à la Chambre. Avec Marie-Martine Schyns et Pierre-Yves Jeholet, il devenait le troisième parlementaire pour la seule commune de Herve. Historique !
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient. Le groupe PS à la Chambre notamment :" Homme engagé et défenseur des valeurs socialistes qui lui étaient chères, Marc a mené de nombreux combats en faveur des droits ds travailleurs et d’une société plus juste. Nous perdons un homme engagé, courageux et qui a consacré sa vie au service des autres ".
Un syndicaliste à la Chambre
Dans les rangs PS, la voix de Marc Goblet comptait. Quitte à contester les décisions de son propre parti. Le 7 avril dernier, Marc Goblet était l’invité de notre émission Contrechamp. "Je suis un peu isolé et le seul à me battre au sein de mon parti mais j’ai toujours dit que j’étais d’abord et avant tout un syndicaliste à la Chambre. Mon engagement politique était la continuité de mon combat syndical. Et je ne transigerai pas sur les valeurs que je défends depuis 40 ans dans mon combat syndical. Quel que soit le principal de discipline on ne me fera pas voter n’importe quoi ", déclarait-il.
L’accord pour pérenniser le Fonds Blouses blanches aura été l’un des derniers combats de Marc Goblet. La réforme de la loi sur la formation des salaires qui datait de 1996 en est un autre. (Manu Yvens)