Adrien Rompen, un Welkenraedtois de 34 ans, poursuivi pour l’assassinat de son épouse Charlène Grosdent (32 ans) en avril 2015, a expliqué devant la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers qu’il avait étranglé son épouse lors d’une dispute conjugale et qu’il avait encore frappé à deux reprises sa tête contre le sol alors qu’elle venait de dévaler, inanimée, la cage d’escalier. « J’ai menti à tout le monde sachant ce que j’avais fait », a-t-il ajouté lors d’un très long interrogatoire, jeudi, devant une salle d’audience comble.
Le prévenu a expliqué qu’il avait rencontré sa future épouse lors de ses études d’instituteur. Le couple s’était mis en ménage avant de se marier et deux enfants étaient nés de cette union.
Si financièrement, le couple ne rencontrait aucune difficulté, gérant bien son argent, le prévenu a expliqué que la situation s’était dégradée sur les plans affectif et sexuel. « Elle n’avait pas confiance en elle. Elle avait subi une opération de chirurgie esthétique et je l’avais accompagnée dans la démarche. Mais malgré cela, les moments câlins et les relations intimes étaient rares. Cette situation me pesait », a-t-il déclaré.
Le trentenaire avait dès lors entamé une relation extraconjugale avec une dame qu’il avait rencontrée lors d’un shooting photo, une de ses passions. Il souhaitait refaire sa vie avec elle et avait décidé de ne plus mentir à son épouse en lui avouant tout le 8 avril 2015.
S’il craignait des pleurs et beaucoup de tristesse, le Welkenraedtois ne s’attendait pas à une réaction très vive de sa compagne qui a commencé à crier, à s’énerver et à frapper. Afin qu’elle se taise, il l’a saisie à la gorge des deux mains. « Je ne suis pas parvenu à saisir ses bras. J’aurais dû la gifler pour la calmer mais pour moi, ce genre de réaction, c’est un homme qui bat sa femme. Je l’ai serrée, j’étais hors de moi. Cela a duré deux à trois minutes puis je l’ai lâchée. »
Inconsciente, Charlène Rompen a alors dévalé les escaliers et a terminé sa course face contre sol au bas de la rampe. Le trentenaire a alors saisi la tête de son épouse et l’a frappée à deux reprises contre le sol avant d’entamer une réanimation cardiaque après avoir appelé les secours. « À ce moment-là, tout ce que j’ai fait était violent. J’étais dans une folie passagère », a-t-il ajouté pour expliquer ses réactions au moment de la scène. (Belga)