Dans la commune la plus haute de Belgique, on lutte contre le froid et les coûts énergétiques

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Il fait froid ! Très froid même ! Avec des températures qui sont descendues jusqu’à moins 15 degrés la nuit du 13 décembre dans la splendide vallée de Grünen Kloster à Bütgenbach. Non loin de là, à Waimes, commune la plus haute de Belgique, il faisait encore moins 9 degrés à 7h du matin. Mais pas de quoi donner le tournis à ces élèves de Sourbrodt: "On s’équipe avec un bonnet, des gants, un cache-cou".

"On a un vestiaire quand on rentre où l’on peut retirer nos affaires. Et, si on a très chaud, on peut enlever notre pull à l’intérieur," signale cet autre élève.

C’est que derrière ces murs, il fait bon, très bon même.

"Surtout dans la nouvelle partie "habitation" qui a été isolée, souligne Martine Quintily, la directrice de l’école communale de Sourbrodt-Gare. Là, c’est clair que ça chauffe beaucoup plus vite. Il fait vraiment bon et il y a des ventilations. Il fait très sain. On sent que l’air est renouvelé. Et donc, les petits qui y font la sieste y dorment comme des bébés".

"Le coût de l’énergie, aujourd’hui, met le budget de toutes les communes en dérapage"

Le bourgmestre de Waimes veille. Sur le sommeil des petits Waimerais, mais aussi sur les deniers communaux. Les énergies devraient coûter 400.000 euros supplémentaires pour la commune de Waimes. Alors si par hasard un radiateur est encore allumé dans une classe qui vient de se vider, il ne peut s’empêcher...

"L’énergie qui n’est pas consommée, c’est la meilleure, indique le bourgmestre de Waimes, Daniel Stoffels. C’est toujours ça que les actionnaires qui nous volent tous les jours auront ça de moins dans leurs caisses et dans leurs dividendes".

Pour diminuer les consommations énergétiques, une nouvelle chaudière a aussi été installée: "Le coût de l’énergie, aujourd’hui, met toutes les communes en dérapage, explique Daniel Stoffels. Le fait d’investir comme ici dans des installations avec une gestion électroniques, le fait d’avoir mis des chaudières à condensation, on a fait déjà de grosses économies et puis, il y a surtout l’isolation".

L’an prochain, 300.000 euros vont encore être investis dans l’isolation extérieure. 

Des passoires énergétiques héritées du passé

Si l’isolation de certains bâtiments communaux fait défaut, parfois, c’est la conception même du bâtiment qui pose problème. Comme à l’école maternelles de Waimes. Elle a été construite dans les années 90 quand on ne s’interrogeait pas encore sur les coûts énergétiques. Très ouverte, beaucoup de châssis et des panneaux de 18 mm d’épaisseur.

« Nous avons remplacé tous les luminaires. Nous avions des luminaires sur lesquels on aurait pu cuire des croques-monsieur dessus. Aujourd’hui, malgré l’augmentation des énergies, on a diminué nos factures, signale le bourgmestre waimerais. Donc, c’est un combat de tous les jours. On sait qu’on en a encore pour des années. L’école devrait être isolée l’an prochain mais dire qu’elle ne va presque rien nous coûter en chauffage, ce n’est pas possible".

L’an prochain, la commune espère créer un réseau de chaleur au bois pour sa maison communale, la maison de retraite, la résidence services et les garages communaux. Waimes souhaite y valoriser tous ses déchets verts. Et pourquoi pas ceux de ses habitants, comme le fait déjà sa commune jumelle allemande.

(Aurélie Michel)

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