Le gouvernement wallon vient de décider qu’un Covid safe ticket sera présenté dans tous les secteurs horeca, discothèques, spectacles, maisons de repos et de soins, événements festifs. Il sera obligatoire à la mi-octobre. Et ce, jusqu’au 31 décembre sauf si la situation sanitaire s’améliore.
Audrey Degrange
Un beau soleil d’automne et ça ne rate pas, les terrasses sont bondées ce midi à Spa. Un moment détente dans une atmosphère toujours un peu pesante. En Province de Liège, les chiffres de l’épidémie repartent à la hausse. Cet établissement a ouvert ses portes il y a un mois et demi à peine et voit déjà ses mesures sanitaires renforcées. « Encore une fois, c’est l’Horeca qui est touché, regrette Martin Lejeune, Directeur des ventes et marketing - Luxury Spa. On est reparti sur des distanciations sociales et c’est beaucoup plus strict car on doit remettre des plexis si besoin, les tables redescendent à 8 personnes et on est donc encore une fois touché de plein fouet... »
Le couperet vient même de tomber, un covid safe ticket sera bien obligatoire dès la mi-octobre. C’est la douche froide. "ça demande du personnel supplémentaire, une nouvelle logistique, plus personne ne peut s’asseoir, ça demande du travail supplémentaire", soupire ce responsable du groupe Luxury Spa qui gère trois brasseries dans la cité thermale.
Un peu plus loin, Karim Mednouny, propriétaire du Sarani ne décolère pas. "Vous ne trouvez pas qu’on est déjà assez contrôlé. On est contrôlé partout, faut arrêter, ça m’inquiète vraiment!"
Une inquiétude liée à de l’incompréhension, le secteur se dit l’un des plus sécurisés. "Au niveau contamination, on est clean par rapport à un commerce où on va toucher des vêtements, des smartphones et où rien n’est désinfecté après. Nous, on lave les assiettes directement, on a des nappes en papier, c’est ventilé, bref où allons-nous?"
Paradoxalement du côté des clients interrogés, l’idée de montrer son pass sanitaire est plutôt bien accueillie. Les gens se disent vaccinés et poussent même les autres à le faire. Une seule personne nous dira penser que ce pass sanitaire est peut-être un peu exagéré. Bref, le débat s’est lancé autour d’un verre où tous s’accordent à dire qu’il est temps que la vie reprenne tout simplement.