En cyclisme, les chutes sont fréquentes, surtout les de sprints massifs. Les accidents qui en résultent ont souvent marqué les esprits. L’image qui nous a été envoyée ce matin et qui circule depuis sur les réseaux sociaux n’est évidemment pas à comparer à celles de Fabio Jakobsen au Tour de Pologne ou de Mark Cavendish au Tour de France 2017. Mais elle illustre la difficile cohabitation qui peut parfois exister entre piétons et cyclistes en pleine nature.
La vidéo a été tournée hier en journée à proximité de la Baraque Michel. Profitant d’une météo propice à une petite balade sur les hauteurs fagnardes, cette famille venait à peine de démarrer sa promenade lorsqu’un vététiste a voulu les dépasser sur un chemin pédestre. On peut voir très clairement que le cycliste n’a pas voulu ralentir en approchant la maman et ses deux enfants. Il n’a pas hésité à donner un coup de genou à une petite fille de 5 ans qui est ensuite tombée, heureusement sans dommage.
« Je suis moi-même cycliste et je fais le trajet Stembert – Spa pour me rendre à mon travail. J’ai pu discuter avec lui pour lui faire prendre conscience de son comportement inadéquat. Il a bien tenté d’expliquer qu’il avait fait aller sa sonnette quelques instants plus tôt mais l’homme ne s’est même pas excusé avant de repartir de plus belle », explique le papa.
Ceci démontre bien que si le cycliste a évidemment des droits, il a aussi des devoirs en tant qu’usager de la route… ou de chemins. Et notamment celui de respecter les usagers faibles comme les piétons. A condition évidemment que la circulation, même en pleine nature, lui soit autorisée.
Inexcusable pour le Gracq
« Le comportement du cycliste est évidemment inadmissible. Il y a une échelle de priorité à respecter envers les usagers plus faibles et les piétons sont ici très clairement les usagers faibles. Ceci vaut aussi bien sur les routes, que les chemins dans les bois que sur les RAVeL. La route se partage et ce n’est pas uniquement quand c’est dans notre seul intérêt. On est ici en présence d’un cycliste sportif qui ne veut sans doute pas casser son rythme, ce qui n’excuse certainement pas son attitude », explique le GRACQ, Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens.