Les températures largement au-dessus des moyennes de saison de ces dernières semaines font plaisir à beaucoup mais pas à tout le monde. Certains producteurs de fruits voient leur récolte maturer deux fois plus rapidement qu’en temps normal. Du côté des fraises, par exemple, certains doivent parfois même jeter leurs trésors. Heureusement il existe des exceptions. À Charneux, le producteur de la Rubis du plateau n’a encore rien jeté. Mais il a dû s’organiser. " Il a fait vraiment super bon, même un peu trop. Les plantes ont un peu souffert de la chaleur. Mais tout s’est bien passé. On surveille tous les jours pour les maladies,... Et pour le moment tout est nickel. Pendant 15 jours, on a doublé la récolte. Normalement on passe toutes les 48h dans les rangs. On a dû le faire tous les jours cette fois-ci. Même le soir pour nous soulager le matin car c’était des quantités énormes", explique Sébastien Didderen.
Le producteur attendait le dernier moment pour cueillir. Une façon pour lui de privilégier la qualité du fruit. "Malgré le temps estival, je voulais continuer à couper le fruit extrêmement mûr pour la qualité gustative. Ce qui amenait parfois des fraises un peu abîmées dans le panier car elles sont plus fragiles avec la chaleur. Mais je voulais pouvoir garder la qualité des années précédentes".
Pourquoi pas le melon?
Et le succès reste au rendez-vous avec 75% de commandes. Aujourd’hui le producteur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et compte bien poursuivre en ajoutant 4000 plants chaque année. La météo estivale lui donne même de l’idée… le melon. "C’est vraiment un rêve que j’aimerais réussir. J’essaie de le faire depuis 2 ou 3 ans mais j’attends des résultats optimums pour me lancer officiellement". Et quand on lui demande si cela était imaginable il y a 15 ou 20 ans, il répond: "Je ne pense pas. Mais je ne me posais pas la question à ce moment-là. Mais beaucoup ont déjà réussi alors pourquoi pas moi"
La Rubis du plateau restera disponible jusqu’au 10 juin environ. La Jolie, planté plus tard, devrait, elle, par contre, vous contenter jusqu’à la fin du mois de juin. (M.B)