On vous en parle régulièrement, des régionaux sont mobilisés depuis plus d’un an maintenant pour soutenir le peuple ukrainien, sur place. L’ASBL Convoi de la Solidarité Belgique, emmenée par le Malmédien Jonathan Nouichi, revient d’un 9ème voyage effectué en Ukraine, pour y apporter du matériel médical, des vivres, pour reconstruire aussi. Un voyage cette fois plus compliqué que les précédents, le groupe d’une dizaine de personnes s’étant retrouvé très proche de la ligne de front. Evocation de ce périple éprouvant, en zone de guerre.
« Techniquement, ce fut le voyage le plus éprouvant parce que la situation sur place s’est détériorée au fil du temps. Nous étions beaucoup plus aussi, c’est-à-dire beaucoup plus de soucis potentiels. Nous avons fait pas mal de déplacements et la zone dans laquelle nous nous sommes rendus était dans un contexte encore un peu plus compliqué à l’heure actuelle », nous confie Jonathan Nouichi. Le périple sur place, pendant deux semaines, a servi avant tout à distribuer du matériel médical, médicaments, des vivres non-périssables, des vêtements, mais aussi à donner un sérieux coup de main pour la reconstruction. « Dans l’oblast de Kherson, dans le village où nous nous sommes installés, nous avons pu aider à la reconstruction de l’hôpital, ravagé par les bombardements en réparant la toiture, en nettoyant toutes les pièces à l’intérieur, pour que la dynamique puisse continuer par la suite. »
Un voyage qui s’est révélé particulièrement dangereux, aussi, avec plusieurs moments de panique, quand les tirs de missiles se sont fait très proches. « Pour la première fois depuis que nous partons sur place nous avons eu une petite frayeur, c’était un mercredi, quand tout l’Ukraine a été bombardée. Nous étions a 2 km d’un bombardement, qui s’est révélé être un tir d’Himars américain, tiré par la défense ukrainienne. C’est impressionnant et effrayant aussi. En règle générale il y a alors une réplique russe. On s’est mis en sécurité, on a attendu, sans bouger. Heureusement c’est passé. C’est un moment, dans les voyages que nous avons pu faire jusqu’ici, pendant lequel on se dit « pourquoi venir si loin, et si proche du front ? » Dans un futur proche, je pense qu’on va diminuer notre présence sur place mais plutôt apporter, avec les accords qu’on a avec les gens sur place, du matériel et des projets », conclut Jonathan Nouichi. (O.T.)