On pensait avoir déjà tout vu, tout entendu, en matière de pratiques sexuelles jugées devant un tribunal correctionnel. Et bien non, il y a encore des histoires pour nous surprendre. Telle celle arrivée par un jeune réfugié Somalien de 19 ans à peine au moment des faits, survenue le 7 mai 2021.
Ce jour là, à 17h39, une patrouille de police circulant aux abords de la gare centrale de Verviers, remarque un individu de type africain, porteur d’une djellaba, se frotter les parties génitales en regardant fixement en direction de deux jeunes filles se trouvant dans un abribus, lesquelles n’ont cependant pas semblé s’apercevoir du manège du jeune homme.
Interpellé, Abdul présente sur sa djellaba à hauteur du sexe une large tâche humide, qu’il tente d’ailleurs de dissimuler avec ses mains, vainement. Alors il fournit aux policiers une explication assez farfelue, comme quoi s’il se grattait le sexe, c’est parce qu’il souffrait de démangeaisons. Ce qui n’explique pas la tâche. Dès lors, il s’enfonce un peu plus dans les explications fantaisistes, prétendant que ses mains étaient particulièrement humides, ce qui laisse les policiers parfaitement incrédules. Alors, Abdul émet l’hypothèse qu’un liquide ait pu s’échapper involontairement de son sexe, ce qui a fait pouffer de rire le ministère public Mais il affirme qu’il n’était pas question de masturbation ni de volonté de choquer.
Il n’y a pas eu besoin de pousser les investigations jusqu’à faire analyser la tâche sur la djellaba pour convaincre le tribunal que sa version était une vaste carabistouille hautement fantaisiste, et qu’il s’était bel et bien masturbé publiquement. Or la loi réprime tout acte à caractère sexuel dans un lieu public. C’est pourquoi il condamne Abdul à une sanction certes pas très lourde, 3 mois de prison avec sursis, mais avec une amende de 800 euros à laquelle s’ajoutent les frais de justice pour un montant de près de 400 euros. (Luc Brunclair)