Un Stavelotain de 37 ans, était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour viols répétés sur sa compagne, leur couple se dissolvant après 18 ans de vie commune. C’est à ce moment que Thérèse (prénom d’emprunt) porte alors plainte pour viols répétés au cours de toutes ces années de la part de son compagnon, des actes sexuels imposés alors qu’elle ne le voulait pas. Motifs pour lesquels Patrick (prénom d’emprunt) était poursuivi devant le tribunal correctionnel. Ce qu’il ne niait pas, tout en minimisant sa conduite. « Elle me refusait souvent. Mais ce n’est arrivé que trois fois en 15 ans que je lui impose l’acte. J’ai mal agi, je le reconnais, mais à aucun moment je ne me suis vu comme un violeur. »
Pour le moment, le couple séparé vit dans une situation pour le moins inédite : Thérèse vit avec ses trois enfants chez Patrick… avec son nouveau compagnon ! « Je les ai recueillis parce qu’ils ont été sinistrés par les inondations. Mais je les laisse tranquilles. J’ai fait un travail sur moi. »
Mais Mme Herman, ministère public, n’est pas convaincue par la personnalité de Patrick, qu’elle estime inquiétante. « Il considérait sa femme comme étant sa chose. Il la forçait plusieurs fois par mois, pour lui c’était un dû, sans tenir compte du consentement de l’autre. C’est ce qui se nomme un viol. Thérèse aura subi ce calvaire pendant 16 ans. Elle parlait quand même de coups et de vêtements déchirés. » Elle réclamait donc une peine de trois ans de prison ferme.
Pour Me Paulina Dandenne, le couple s’est formé alors qu’ils étaient de jeunes mineurs. Ils étaient sans expérience de ce qu’est la vie commune. Ce n’est qu’après coup qu’il a réalisé que ce qu’il a fait ne se faisait pas ! Il s’agit maintenant de consolider cet acquis. C’est pourquoi elle souhaitait un sursis probatoire pour la peine devant être prononcée dans un mois.
Elle a été entendue, puisque Patrick bénéficiera d’un suris probatoire pour les 30 mois de prison qui lui sont infligés. (L.B.)