Un habitant de Pepinster âgé de 53 ans a été poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir vandalisé quatre radars type Lidar placés le long de l’autoroute en région verviétoise, en 2017 et 2018. On avait pu remonter jusqu’à lui parce que la caméra de l’un d’eux avait montré l’utilisation d’un camion type dépanneuse et un bout de plaque d’immatriculation. Or, il était le seul à avoir utilisé un tel engin ce soir là. Il n’avait d’ailleurs pas fait de difficulté pour l’admettre, et même avoué avoir fait deux ou trois autres faits similaires.
Mais devant le tribunal, il ne reconnaissait plus qu’un fait, parce qu’il était furieux d’avoir lui-même été flashé à plusieurs reprises. « Les autres fois, j’avais essayé avec ma voiture, mais les radars étaient trop lourds pour être déplacés. Je ne cherchais pas à les abîmer, mais simplement à les désaxer » avait-il déclaré. Mais il n’avait pas été suivi par le ministère public, qui estimait que les quatre fois, le modus operandi était le même et dans une même zone géographique. Il avait réclamé un an de prison.
Le tribunal ne l’a pas cru non plus, puisqu’il l’a condamné à 10 mois de prison et 800 euros d’amende, avec sursis.
Mais c’est sur le plan financier que la sanction risque d’être très lourde. La partie civile réclame en effet 81.000 euros de dédommagement. « Réparer de tels engins coûte la peau des fesses. Il a fallu à chaque fois les renvoyer en Suisse » a plaidé Me Troxquet. Cet aspect des choses sera toutefois examiné ultérieurement. (L.B.)