C'est la saison des pommes ! Depuis fin septembre, le Troipontois Alain Cornet se déplace d'une école à une autre, d'un village à un autre avec son pressoir mobile. Plutôt que de voir leurs fruits pourrir au pied des arbres, les établissements comme les particuliers peuvent ainsi produire leur propre jus de pommes.
Les élèves fabriquent leur jus de A à Z
C'est le cas de l'école communale de Pont-Ligneuville. Chaque année, lors d'une journée, les élèves et les enseignants mettent la main à la pâte: ils trient, ils nettoient et ils mettent même en bouteille.
Les pommes, elles, proviennent des jardins de leurs familles, de voisins, ou d'autres habitants de Pont.
En plus de fédérer toute l'école, la fabrication de jus de pommes engendre des bénéfices pour l'établissement et est utilisé comme outil pédagogique. " Les plus grands, par exemple, calculent les bénéfices et le prix de vente", explique Roger Remacle, directeur de l'école communale de Ligneuville.
Un pressoir dans une remorque
Après Pont-Ligneuville, ce sera au tour du village de Montzen samedi et aux écoles de Tiège et de Sart lundi et mardi.
Durant tout l'automne, le troispontois Alain Cornet n'arrête pas avec son pressoir mobile. Il gérait au départ une entreprise de lait chocolaté, il s'est reconverti dans le jus de pommes quand il a découvert en Gaume cette tradition dans une école: "J'ai vraiment trouvé cela extraordinaire. Je me suis dit que ce serait bien d'en faire moi aussi vu que j'avais déjà les machines d'embouteillage. C'était aussi intéressant que les enfants voient le processus car on valorise un produit qui tombe au pied des arbres et qu'on laisse souvent pourrir. Je pouvais faire venir les enfants chez moi mais cela pouvait revenir cher en termes de déplacement. Je me suis donc dit que j'allais plutôt aller vers eux... Après avoir beaucoup cogité, j'ai mis tout le matériel sur roulettes. Maintenant, tout est dans une remorque équipée."
Les particuliers peuvent aussi presser leur propres jus de pommes avec les fruits ramassés chez eux, dans son pressoir fixe à Basse-Bodeux.