Un homme de 60 ans est à nouveau en prison, où il aura passé 17 ans de sa vie après autant de condamnations. Il risquait à nouveau 3 ans supplémentaires, pour divers motifs, mais le tribunal s’est montré particulièrement clément.
S’il est un individu connu comme Barrabas par la justice verviétoise, c’est bien un certain Marc G. A 60 ans, ce Verviétois d’origine domicilié maintenant à Theux aura passé, de son propre aveu, plus de 17 ans en prison, en cumulant pas moins de 18 condamnations pour des motifs divers, qui font presque le tour du code pénal : escroqueries, faux, vols, abus de confiance, détournements, extorsion de fonds, stupéfiants, harcèlement, et on en passe.
En novembre 2021, c’est précisément pour ce dernier motif concernant une ex-compagne qu’il écopait d’une nouvelle peine de 15 mois de prison, dont il sort conditionnellement le 28 janvier Avec comme première condition d’évidemment ne plus avoir de contact avec celle-ci. Une obligation dont il se moquera pas mal, puisque dès le 31 janvier, il recommencera à harceler par sms et téléphone son ex-compagne par des messages qualifiés de « colorés », un petit jeu qui durera une semaine avant qu’on l’invite à rejoindre son domicile le plus durable, la prison. « Je vous jure qu’on n’entendra plus jamais parler de moi, avait-il dit » C’était en avril 2022.
De retour à la case prison
Un peu plus d’un an plus tard, le voilà de retour à la case prison et à celle du tribunal correctionnel. Où il risquait une nouvelle peine de 3 ans de prison. Pour une série de faits, dont un avait été qualifié au départ de tentative meurtre. Il avait en effet téléphoné à la police pour dire qu’il avait une arme et qu’il allait régler ses comptes. Il s’est avéré par la suite que cette arme, il se l’était procurée par un ami… en échange d’un fauteuil volé aux Mutualités neutres de Theux ! « C’était loufoque de ma part, une couillonnade. Comme si je pouvais tuer quelqu’un ! »
Il était aussi poursuivi pour une nouvelle escroquerie, alors qu’il avait souscrit au nom d’un autre l’achat de 4 GSM de prix avec l’abonnement coûteux qui l’accompagne auprès de 4 compagnies différentes, sans évidemment rembourser le moindre centime. Pourquoi tant d’appareils ? « Ben, j’avais coupé mon bracelet électronique et j’étais donc recherché, j’avais besoin de brouiller les pistes ! »
En outre, on lui reprochait à nouveau du harcèlement vis-à-vis de son ex-compagne. « Je l’avais sorti de la rue, un coup de folie » se justifie-t-il.
Pour Mme Lanza, ministère public, il se moque tout simplement de la Justice. Elle réclamait donc une peine ferme de 3 ans supplémentaires.
Le tribunal s’est cependant montré d’une clémence extrême en ne le condamnant qu’à 18 mois de prison, et encore, avec sursis probatoire !
(LUC BRUNCLAIR)