Dix ans de prison, c’est la peine qui avait été réclamée voici quinze jours au tribunal correctionnel de Verviers par le ministère public à l’encontre d’un Stavelotain de 29 ans accusé de traitements inhumains sur sa compagne. Il s’en tire finalement bien, avec une peine de 5 ans de prison, dont 4 fermes.
Les faits s’étaient déroulés en plusieurs scènes sur deux jours de temps en mai dernier, au cours d’une crise de jalousie du prévenu provoquée par des sms reçus par sa compagne. A plusieurs reprises, il l’avait frappée à coups de poings et de pieds, l’avait tailladée sur tout le corps et au visage avec un couteau qu’il lui avait mis sur la gorge, il lui avait rasé la tête pour la punir mais aussi pour l’enlaidir, pour qu’elle ne puisse plus séduire d’autres hommes. Il lui avait lancé un marteau en pleine figure. Il lui avait aussi fait subir des sévices sexuels, ce qu’il niait en disant qu’elle était consentante et que c’était habituel entre eux. Une affirmation qui avait fait bondir le ministère public et la juge, se demandant comment une femme avec plusieurs fractures au visage pouvait consentir à de telles pratiques.
Le Procureur du Roi s’était dit horrifié par ce dossier et par la personnalité border line du prévenu, déjà condamné trois fois pour des faits de violence. Il avait réclamé dix ans de prison.
Pour la défense, l’homme est bien conscient de la gravité des faits et ne contestait que le viol. Il est demandeur pour se faire soigner, ce qui passe par un sursis probatoire et donc une peine qui ne soit pas supérieure à 5 ans. C’est la voie que le tribunal a suivie : 5 ans de prison, dont un avec sursis probatoire. (L.B.)